Dans une épicerie qui reste ouverte de nuit, une jeune femme Nigérienne fait ses courses. En sortant du magasin elle s’arrête à une borne téléphonique pour appeler Samuel, son mari. Absent, elle confie au répondeur téléphonique que son mari lui manque, qu’elle l’aime et qu’elle a hâte de le revoir. Puis elle se dirige vers le passage clouté. Sous l’œil horrifié de l’épicier, une camionnette qui brûle le feu rouge renverse la jeune femme avec violence.
Monk, installé dans son fauteuil, lit un magazine que Nathalie regarde par-dessus son épaule. Irrité, Monk lui propose d’aller en acheter un autre, mais Nathalie lui fait remarquer que l’hebdomadaire lui appartient. Agacé, il le lui rend et se dirige vers la fenêtre, attiré par une odeur. Un individu est assis sur le trottoir, devant l’épicerie de l’autre côté de la rue. Monk lui crie qu’il est interdit de vendre sur le trottoir. L’homme, en vêtements nigériens, lui répond qu’il ne vend rien. Monk lui demande d’aller trouver une autre rue puis referme sa fenêtre brusquement. Monk se retourne vers Nathalie en lui demandant si elle sent cette odeur d’encens et se demande s’il ne faudrait pas appeler la police.
A ce moment, le capitaine Stottlemeyer les appelle par téléphone. Ils se rendent dans l’appartement où le corps d’une femme, morte depuis environ 12 jours, a été trouvé. Il s’agit de la gouvernante, Maria Fuentes, 37 ans. Les propriétaires, John et Carolyn Buxton, l’ont découverte au retour de leur voyage à la Barbade, John avait oublié son portable et l’a retrouvé à son retour. Maria devait fermer la maison. Ils sont revenus vers 8 h.30, sont passés par le garage et ont senti l’odeur immédiatement. La gouvernante a reçu deux coups, Monk pense qu’il ne s’agit donc pas d’un crime passionnel. Il remarque un manuel de premiers soins ouvert sur un plan de travail. Les pages sont tachées de sang mais pas sous le livre. Le capitaine souligne qu’il avait noté que le manuel était déjà ouvert lorsque la gouvernante a été tuée. Nathalie est étonnée que le tueur ait ouvert le manuel à la page des traumas crâniens avant de la frapper à la tête. Monk découvre une boucle d’oreille dans l’une des poches de Maria.
Le soir, chez lui, Monk essaie de dormir. Dérangé par une odeur d’encens et par une mélodie jouée sur une flute, il descend sur le trottoir, en robe de chambre. L’étranger, assis sur le trottoir, a installé autour de lui des fleurs et des bougies. Monk lui reproche de l’empêcher de dormir et lui signale qu’il n’est pas Louis Armstrong à Fillmore West. L’étranger décline sa proposition de l’aider à trouver un autre carrefour. Sa femme a été tuée ici il y a deux semaines et il ne peut partir de ce lieu qu’il considère sacré. Monk est touché et l’invite chez lui. L’étranger se présente : il est Samuel Waingaya. Pour éviter de lui toucher la main, Monk met dans la main tendue un verre de jus de fruit. Puis il lui demande, après s’être installés dans le salon, de lui parler de sa femme. Elle s’appelait Ansara, ce qui veut dire Tournesol, elle était institutrice et se trouvait à San Francisco pour assister à une conférence sur l’éducation. Samuel ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé, elle était chez l’épicier de l’autre côté de la rue, un van a grillé le feu rouge et s’est enfui. Monk n’était pas en ville, mais se souvient d’avoir lu l’article relatant l’accident.
Monk demande comment la police a su qu’il s’agissait d’un van. Samuel répond qu’elle ne sait pas, mais il a relevé les traces de pneu dans la rue. Dans son pays il est mécanicien, il s’y connait en voiture. La police a dit qu’elle faisait ce qu’elle pouvait, mais Samuel a fait des affiches promettant une récompense pour toute information sur l’accident qui a couté la vie à sa femme.
Samuel s’apprête à partir et promet à Monk qu’il ne l’empêchera plus de dormir. Monk le retient en lui expliquant qu’il est un bon inspecteur et qu’ils vont retrouver l’homme qui a tué Ansara. Samuel est étonné de l’aide de Monk qui lui montre le dossier qu’il a constitué avec les articles de journaux sur le meurtre de Trudy. Les deux hommes se regardent et partagent la même souffrance.
Monk emmène Samuel au commissariat. Samuel avoue qu’il n’y a jamais été reçu, seulement au guichet à l’entrée il y a deux semaines et qu’il lui a été répondu qu’on l’appellerait. Depuis, pas d’appel ni d’espoir jusqu’à cet instant. Nathalie porte un café à Samuel pendant que le capitaine prépare la vidéo d’une caméra de surveillance d’une station service qui se trouve à 800 mètres du lieu de l’accident. Samuel précise que c’était un accident, mais à partir du moment où le chauffard s’est enfui, il s’agit d’un meurtre. Le capitaine en convient et propose de regarder la vidéo. Samuel avait raison, il s’agit bien d’un van dont un phare est cassé. Le sergent Kramer est en charge de l’affaire et fait actuellement le tour des garagistes.
Pendant que Samuel est sorti pour fumer, Monk regarde à nouveau la vidéo. Le capitaine Stottlemeyer reproche à Monk de laisser Samuel espérer, il lui rappelle que les chances de résoudre un délit de fuite de deux semaines sans indice, sont très minces. Il lui demande de l’accompagner chez les Buxton pour résoudre le meurtre de Maria Fuentes. Monk ne peut pas le suivre car il travaille avec Samuel. Il a perdu sa femme et il rapproche ce cas du meurtre de Trudy. En regardant à nouveau la vidéo, Monk s’aperçoit que le van a fait demi-tour après l’accident.
Accompagné de Samuel et de Nathalie, Monk se rend à la station service. Il cherche une raison pour laquelle le van aurait fait demi-tour. Ce ne peut être la culpabilité, il n’est pas revenu aider Ansara ou appeler un médecin. Deux adolescents boivent de la bière sur une banquette de voiture abandonnée devant la station service. Monk leur rappelle la soirée de l’accident et leur demande s’ils se souviennent du van avec un seul phare. L’un deux se souvient qu’en voulant traverser la rue, il a failli se faire renverser par ce van qui est repassé dans l’autre sens 30 secondes plus tard. Il avait remarqué que le mot « poison » était écrit sur le van et que le conducteur était baissé comme s’il téléphonait. Dans la nuit, il n’a pas pu voir la couleur. Monk pense que le van a fait demi-tour pour ne pas entrer dans le tunnel et ne pas interrompre sa conversation téléphonique.
Monk a emmené Samuel à la laverie pour lui expliquer comment on lave le linge aux Etats-Unis Il a trié son linge, blanc, moins blanc, moins moins blanc, par couleur primaire : rouge, jaune, vert et bleu, sans oublier le violet, chaussettes gauches et chaussettes droites, en réservant une machine pour chaque paquet. Samuel remarque qu’au Nigéria, il lave toutes ses chaussettes ensemble, Monk répond que c’est mal. Samuel souligne qu’il a regardé la série « Friends » pendant des années à la télé. Monk ne connaît pas la série, Samuel insiste : Lisa Kudrow, Jennifer Aniston ? Monk répond qu’il ne reçoit pas la télé africaine.
Samuel aide Monk à remplir les machines. Ils ne comprennent pas pourquoi il était écrit « poison » sur le van et non « dératisation ». Une cliente entre et constate que toutes les machines sont utilisées par Monk. Samuel lui conseille d’apprendre les coutumes des Etats-Unis si elle veut y vivre. La cliente s’en va, mécontente. En regardant un tableau dans la laverie, représentant un pêcheur avec sa canne à pêche, Samuel s’écrie qu’il n’était pas écrit le mot « poison » mais « poisson ». Monk félicite Samuel, sûr maintenant de tenir le meurtrier qui va pouvoir payer pour ce qu’il leur a fait.
Sur le quai, devant l’enseigne du restaurant « Le poisson bleu », Monk et Samuel retrouve le van garé. Ils constatent que le feu cassé a été remplacé par un vieux feu et non par un neuf, la peinture a été refaite autour. Monk découvre même un grain de riz collé sur la calandre du van. Ansara venait de faire des courses et le ticket de caisse que Samuel a vu montrait qu’elle avait acheté du riz. A ce moment, le propriétaire met l’un de ses employés à la porte ce qui convainc Samuel de sa culpabilité.
Le capitaine trouve Monk sur le trottoir devant l’épicerie, à la place de Samuel. Il arrange des bouquets de fleurs et montre au capitaine l’endroit où Ansara a été tuée. Le capitaine est venu à la demande de Nathalie qui s’inquiète pour son patron. Le capitaine comprend que Monk soit frustré, car Trudy est morte depuis 12 ans et il n’a pas résolu cette affaire. Il fait une fixation sur la relation entre les meurtres de Trudy et d’Ansara. Par ailleurs, il a raté deux rendez-vous avec le Docteur Bell. Nathalie a confié au capitaine que Monk et Samuel ont un suspect : le propriétaire du restaurant, Kenneth Nichols. Monk envisage de s’infiltrer dans son restaurant pour se rapprocher de lui. De plus il a un casier pour conduite en état d’ivresse et ils ont trouvé du riz sur le van. Le capitaine réplique qu’à San Francisco il y a du riz partout. Le capitaine promet de s’occuper lui-même du suspect mais demande à Monk de se reprendre. Il lui rappelle qu’il y a 12 ans, il était paralysé, il ne sortait plus de sa chambre et le capitaine ne veut plus que ça recommence. Il lui recommande de réfléchir très fort avant de faire une bêtise. Monk promet.
Monk et Samuel sont employés à la plonge au « Poisson bleu ». Samuel utilise l’« American style » et se montre aussi maniaque que Monk sur la propreté et ne sont pas dans les temps pour la vaisselle. Ils apprennent que Kenneth Nichols se rend chaque semaine au marché qui se trouve près du lieu de l’accident, acheter du poisson. Samuel est agité, il pense détenir les preuves pour inculper Kenneth Nichols. Monk est plus réservé, il leur faut des preuves recevables, mais s’ils arrivent à le prouver et si Samuel veut lui faire quelque chose, Monk l’aidera. Samuel lui fait remarquer qu’il ne connaissait pas Ansara, Monk répond que si, ils ont été mariés pendant 7 ans.
Par la porte de la cuisine, Monk aperçoit John et Carolyn Buxton, reçu courtoisement par Kenneth Nichols qui les installe à une table. En voyant la serveuse répondre au téléphone en enlevant sa bouche d’oreille, Monk comprend que Maria Fuentes devait être au téléphone lorsqu’elle a mis sa boucle d’oreille dans sa poche.
Habillé en serveur, Monk apporte une soupe aux Buxton étonnés car ils n’ont encore rien commandé. Monk fait remarquer qu’ils ont l’air de connaître son patron, Carolyn répond qu’ils le connaissent depuis longtemps. Monk ajoute qu’il regrette pour leur gouvernante qui a été tuée récemment, battue à mort. John reconnaît Monk qu’il a vu avec la police. Carolyn Buxton lui demande s’il est inspecteur, Monk rappelle la devise de la police : « Protéger et servir ». Il travaille au noir, le jour il protège, la nuit il sert. Il s’installe à leur table et se fait confirmer que John Buxton avait oublié son portable en partant à la Barbade. A son retour, il était dans la cuisine. Avant de les quitter, il veut savoir si Kenneth Nichols possède son numéro de portable. John Buxton confirme qu’ils s’appelaient souvent, surtout après chaque match de baseball.
De retour à la cuisine, Monk n’a toujours pas de preuve pour Ansara, mais il est sûr qu’il a tué quelqu’un d’autre, une gouvernante, la même nuit. Monk appelle par téléphone au capitaine Stottlemeyer pour lui demander de se procurer le relevé téléphonique de Nichols. Il explique à Samuel que c’est l’arme du crime. Ils sont arrêtés par Kenneth Nichols, armé. Il coupe la communication et leur demande de sortir.
Ils les attachent à l’arrière du van, rempli de poissons dont l’odeur torture Monk. Samuel constate que parfois il n’est qu’un gros bébé qui pleure et le prie d’arrêter de parler de l’odeur. Monk n’y arrive pas, Samuel le questionne sur la gouvernante qui s’est fait tuer. Il l’encourage à parler pour oublier l’odeur.
Monk raconte ce qui s’est passé. Kenneth Nichols conduisait ce van cette nuit-là. Il a appelé son ami John Buxton, en vacances à la Barbade. La gouvernante, Maria Fuentes, répond au téléphone oublié dans la cuisine. Pendant qu’ils parlent, Kenneth Nichols grille le feu rouge et renverse Ansara dans le passage clouté. Maria l’a entendu dire qu’il venait de toucher quelqu’un. Il devait la faire taire. Il a continué à la faire parler tout en traversant la ville. Il a du lui faire croire que les secours avaient été prévenus, qu’une ambulance était en route. Maria a ouvert le manuel des premiers soins à la page des traumas crâniens pour l’aider. Elle a dû lire qu’il fallait garder l’accidentée au chaud, la tête droite. A ce moment il s’est introduit dans la cuisine avec un outil dont il a frappé deux fois la gouvernante. Le sang a giclé sur le livre ouvert et elle s’est effondrée.
A son tour, Samuel pleure sur Ansara, qui était si jeune et ne faisait que commencer sa vie. Le van s’arrête en pleine campagne. Monk résigné, pense que la mort sera préférable, mais Samuel l’incite à ne pas renoncer, Trudy et Ansara voudraient qu’ils continuent, qu’ils soient forts, elles sont avec eux en ce moment. Samuel ne va pas abandonner et son ami non plus. Regonflé, Monk lui montre comment ça se fait aux Etats-Unis : on pleure beaucoup, ils confondent leur femme, puis on abandonne.
Monk se reprend, il faut absolument délier les liens. Samuel, en digne fumeur, a un briquet dans sa poche et demande à Monk d’essayer de l’atteindre.
Quand Kenneth Nichols ouvre les portes arrière du van, il est assailli par les piles de cageots de poissons, poussés par les deux compères. Maîtrisé, Samuel lui montre une photo d’Ansara et lui ordonne de dire son nom puis Monk sort la photo de Trudy et lui ordonne de répéter son nom.
Réunis par les mêmes sentiments les deux hommes dans un geste d’amitié, se prennent la main.
Nathalie fait cadeau de CD humoristique à Samuel sur le point de monter dans un taxi. Monk est un peu peiné de voir partir Samuel qui l’invite à venir le voir en Afrique. Monk préfèrerait qu’il revienne. Emu, il demande à Samuel comment c’est de savoir. Samuel comprend et répond que savoir, c’est tout. Il pose affectueusement sa main sur l’épaule de son ami et l’assure que son tour viendra. Il l’exhorte à ne pas abandonner. Monk répond jamais. Samuel offre sa flûte à son meilleur ami, Monk remercie son meilleur ami. Ils échangent un dernier regard rempli d’amitié et sous les yeux de Nathalie les deux hommes se prennent dans les bras en même temps.
Samuel entre dans le taxi et salue ses amis, émus, restés sur le trottoir.