Il est 4 heures du matin, deux fauteuils sont dépliés devant la boutique d’un libraire. Nathalie protégée par une couverture occupe le premier tandis que Monk la supplie de lui laisser sa place, sinon il est le dernier, ce qu’il trouve humiliant, de la file d’attente qu’ils forment à eux deux. Des affiches dans la vitrine annoncent la venue d’une ancienne vedette de télé, Christine Rapp en personne, pour dédicacer le livre qu’elle vient de faire éditer. Nathalie se trouve au-dessus d’une bouche d’aération et n’a pas l’intention de bouger. Monk est obligé de rendre les armes et s’assoit sur son fauteuil, une bouteille thermos dans les mains, résigné.
Il reproche à Nathalie de ne pas aimer les séries TV et ignorer qui est Christine Rapp. Nathalie répond qu’elle sait qu’il s’agit de l’actrice d’une vieille série par laquelle son patron est obsédé. Monk proteste, il n’est pas obsédé, il s’agit à peine d’une fixation. Il finit par convenir que cette série était très importante pour lui et qu’elle l’obsède.
« Le Clan Cooper » passait tous les mardis soir à 20 heures. C’était un peu ses seuls amis. Nathalie lui demande ce qu’il va dire à Christine Rapp, il lui dira merci puis il se plonge dans ses vieux souvenirs.
Devant l’immeuble de la radio où elle vient de donner un interview, des photographes attendent Christine Rapp, accompagnée de son attachée de presse. Un reporter lui demande où elle était durant les 20 dernières années, elle répond qu’elle était juste là, mais se demande où le reporter se trouvait. L’attachée de presse lui rappelle qu’il est 9 heures 30 et temps de se rendre à la librairie. Un autre reporter fait remarquer qu’elle s’est montrée très dure envers ses anciens partenaires dans le livre. Elle répond que ça se passait comme ça et qu’ils s’en remettront. Le reporter signale que Steven Dorn avait l’air très en colère et lui conseillait de surveiller ses arrières ; désinvolte, elle répond qu’il n’a qu’à écrire son livre, puis propose que l’un des reporters fasse démarrer sa voiture. Aucun ne relève le défi, elle n’en a pas besoin, elle peut le faire de loin. Au moment où elle appuie sur la commande à distance, la voiture explose.
Devant la librairie, où plusieurs personnes sont venues attendre, Monk et un autre fan de la série se posent des colles, genre : saison 4, épisode 9 : pendant la soirée pyjama, qui était la meilleure amie de Janey, ou l’année de construction de l’école de Tatem fréquentée par le Clan Cooper….
Bien évidemment, Monk remporte le jeu, et le fait remarquer à coup de grandes claques sur les genoux de Nathalie. Cette dernière est heureuse d’être venue avec son patron qu’elle n’a jamais vu aussi excité pour quoi que ce soit. Monk lui confie que cette série était tout ce qu’il avait. Peu lui importait si ça allait mal, il savait que s’il tenait jusqu’au mardi soir, 20 h., tout irait bien. Tout devenait logique pendant une demi-heure. C’était sa vraie famille, mais il se reprend, sa vraie famille était l’autre famille.
Le libraire ouvre sa porte, Monk se précipite pour acheter le premier livre. Il va même jusqu’à lui dire de garder la monnaie. Monk pavoise avec la première copie du livre pendant que le libraire pose une affiche qui annule la venue de la star pour une séance d’autographes. Le libraire apprend aux fans sur le trottoir que la séance a été annulée car on vient d’essayer de la tuer.
Monk, anxieux, suivie de Nathalie se précipitent sur les lieux de l’explosion pour retrouver le capitaine et Randy. Le capitaine rassure Monk, la star n’était pas dans la voiture. Elle avait une télécommande à son trousseau ce qui lui a sauvé la vie. Monk confie au capitaine, étonné, qu’il l’a un peu regardée grandir. Le capitaine comprend qu’il la regardait à la télé, Monk affirme qu’il n’a jamais raté aucun épisode, car un peu obsédé par cette série.
Monk relève qu’il s’agissait d’une bombe dans un tube galvanisé. Le capitaine confirme : de la poudre noire, un détonateur relié au démarreur, simple et rudimentaire et pu être réalisé par n’importe qui avec le net, c'est-à-dire n’importe qui sauf Monk. Plus loin, Nathalie, appuyée sur une voiture lit le livre de Christine Rapp. La police a trouvé des lettres de menace, il va se rapprocher des fédéraux pour voir ce qu’ils vont en dire.
Monk commence ses investigations sur la voiture mais aperçoit Christine Rapp, à qui on apporte des soins au bras, allongée sur une civière. Il la surveille de loin en faisant semblant d’inspecter la voiture accidentée.
Pendant que Monk la regarde avec tendresse, Nathalie appelle le lieutenant Randy Disher pour lui montrer quelques pages qu’elle trouve répugnantes. Disher prend un air dégoûté en lisant la liste des hommes que Christine a connu. Nathalie s’inquiète de ce que va penser Monk en lisant ce livre et surtout la page 73 qui risque de le tuer.
Monk n’y tient plus et se précipite sur Nathalie pour lui montrer Christine Rapp. Nathalie cache le livre dans son dos puis le confie à Randy. Ils s’approchent de la civière, Monk se présente, tout excité. Christine lui tend la main. Monk range précieusement la lingette avec laquelle il a essuyé la main qui a touché Christine Rapp : Cathy Cooper devenue complètement adulte. L’attachée de presse, Kim Kelly, entraîne Monk à l’écart. Elle est inquiète et pense que celui qui a attenté à la vie de l’actrice ne va pas s’arrêter là. Elle a déjà reçu des lettres de menace depuis qu’elle a commencé son livre. Kim Kelly lui demande d’être le garde du corps de Christine ce qu’il accepte avec enthousiasme. Il n’arrive pas à croire à cette chance, il se répète qu’il est dans le Clan Cooper.
Dans le salon de la luxueuse villa de Christine, Monk visionne des épisodes de l’ancienne série. Il adore entendre le plus jeune des enfants du Clan Cooper, Billy, dire sa répartie habituelle : « Crotte de bique ! ». Christine, un verre à la main, est étonnée de l’entendre prononcer les répliques qu’il connaît manifestement par cœur. Monk la questionne sur les acteurs et voudrait savoir comment ils étaient dans la vraie vie. Il demande si l’acteur qui interprétait le rôle du père était gentil. Elle déduit ironiquement qu’il n’a pas lu son livre.
Kim Kelly les interrompt pour demander à Monk où en est l’enquête. Monk lui montre une photo prise par une caméra de surveillance de la radio représentant un homme qui se tient à l’écart au moment de l’explosion, vêtu d’un sweatshirt dont le capuchon lui cache le visage.
Monk quitte à regret le salon et son poste de télévision pour visiter la maison, à la demande de Kim. Dans la chambre, un miroir au plafond au-dessus du lit intrigue Monk. Christine lui conseille de lire son livre. Kim explique qu’elle a fait acheter un révolver à Christine après avoir reçu la première lettre, pour lequel elles ont obtenu un permis.
Christine met fin aux interminables questions de Monk, sur des épisodes dont elle ne se souvient plus, en l’abandonnant aux soins de Kim pour aller se préparer en vue d’une séance de photos. Monk remarque sur une console le trophée « Silver Globe ». Kim précise que Christine l’a reçu pour un téléfilm qu’elle a tourné sur l’anorexie. Monk se souvient qu’en regardant la cérémonie, il devait être plus nerveux qu’elle. Le présentateur est arrivé avec un tas de blagues, les commissaires n’ont pas arrêté d’énumérer toutes les règles avant de comptabiliser les votes. Et finalement, enfin, ils ont prononcé son nom pour le meilleur second rôle féminin de « la fille disparue ». Ce trophée a sauvé sa carrière.
A ce moment, un cri de Christine les fait accourir. Elle est assise par terre, dans un coin de la salle de bains et montre l’inscription sur le miroir : « la prochaine fois, je t’aurai », écrite avec du rouge à lèvres.
Au commissariat, où le miroir a été transporté, Monk explique à Nathalie et Randy que Christine était folle de peur. Il lui a conseillé de se rendre dans un hôtel, sous un faux nom. Randy fait observer qu’aucune empreinte n’a été relevée sur le tube de rouge à lèvres ni sur le miroir et l’écriture correspond aux lettres anonymes toutes postées de Sunset Heights. Le papier à lettres et les enveloppes n’ont rien révélé non plus.
En observant le miroir, Monk est certain d’avoir déjà vu cette écriture. Nathalie lui recommande de lire le livre. Il répond qu’il n’a pas le temps pour le moment. Il aperçoit un suspect que le capitaine est en train d’interroger dans son bureau. Pendant que Nathalie essaie de le mettre en garde avant de lire le livre il reconnaît l’acteur qui jouait le rôle de Billy Cooper.
Monk essaie d’attirer l’attention de l’acteur à travers le rideau, en criant « crotte de bique ! ». Le capitaine fait entrer Monk qui rappelle à l’acteur qu’il disait « crotte de bique ! » chaque semaine. Il assure Steven Dorn que le capitaine et lui vont arrêter le coupable. Le capitaine intervient en expliquant que Steven Dorn est suspect pour l’explosion. Monk se refuse à le croire. Le capitaine reprend un reportage sur un hebdomadaire concernant Christine, dans lequel son ancien partenaire, Steven Dorn, a déclaré « pour moi, Christine Rapp est morte. C’est une grande gueule, une menteuse et une clocharde. La prochaine fois que je la croise, j’espère conduire un camion». Steven Dorn confirme qu’il l’a dit car c’est vrai, mais il l’a dit sans y penser. Monk ne peut admettre qu’il pense ça de sa sœur, Cathy Cooper ! Le commissaire déduit que Monk n’a pas lu le livre. Le capitaine met le livre entre les mains de Monk et lui ordonne de rentrer pour le lire.
En lisant le livre, Monk n’en croit pas ses yeux. Nathalie, inquiète, le surveille. Elle affirme que toutes les actrices qui commencent jeunes ont des problèmes. Monk admet qu’il est normal qu’on essaye de la tuer, toutes les personnes qu’elle connaît ont un mobile. Il remarque que la page 73 a été déchirée. Nathalie assure qu’elle est tombée. Il comprend que Nathalie a pris la page et la lui arrache des mains. Nathalie arrive à la reprendre et la mange en disant que c’est pour son bien.
Le soir même, Christine cachée par un grand chapeau et de grandes lunettes noires, s’inscrit dans un motel sous un faux nom et paie sa chambre en liquide. Pendant qu’elle monte vers sa chambre par l’escalier extérieur, une silhouette vêtue d’un sweatshirt la suit. L’hôtelier est en train de ranger ses papiers lorsqu’il entend un coup de feu puis un corps tombe dans l’escalier.
La police a investi l’hôtel, Christine a été rejointe par son attachée de presse. Monk arrive avec Nathalie, mais il est déçu par la vie de Christine et laisse voir sa rancœur. Christine est en train d’expliquer à Randy qu’elle était suivie par cet homme armé d’un couteau. Quand il a dit « cette fois, je te tiens », elle a sorti son révolver de son sac et a tiré sans réfléchir.
Le capitaine entraîne Nathalie et Monk vers le corps. Monk regarde Christine avec un regard en coin et méprisant en écoutant le capitaine expliquer que Timlinson a fait plusieurs métiers dont Manager d’un Taco Bell, après avoir travaillé dans les Eaux et Forêts, puis dans un cabinet d’huissier après deux ans dans un IUT. Il avait des lettres dans son manteau et l’analyse graphologique correspond et il vit à Sunset Heights d’où les lettres ont été postées. Monk, d’un air lugubre, observe qu’il aimait peut être la série, que Christine était tout pour lui et qu’elle a trahi tout ce qu’elle représentait. Le capitaine comprend que Monk a lu le livre et espère qu’il n’a pas lu la page 73, Nathalie le rassure, elle l’a mangée. Le capitaine approuve. Monk s’éloigne, Christine le suit en lui disant qu’elle est désolée de l’avoir déçu. Monk lui demande si ce qu’il y a dans le livre est vrai. Elle répond qu’elle a fait bien pire, des choses qu’elle ne pourrait jamais écrire mais pour sa défense, elle était jeune et seule. Monk lui reproche de lui avoir enlevé l’un des très rares souvenirs joyeux de sa jeunesse. Il la laisse en disant qu’il ne le lui pardonnera jamais.
Monk lit le journal, Nathalie vient le prévenir d’une alerte-surprise, car elle va lui faire une surprise. Elle revient avec une table roulante. Elle s’est renseignée auprès d’Ambrose pour son en-cas préféré. Elle a donc préparé 10 crackers ronds, un verre de jus de pomme avec un glaçon et loué les DVD de sa série préférée. Elle l’installe face au poste de télévision et essaie de le motiver en le persuadant qu’il a 12 ans, un mardi soir, l’heure du « Clan Cooper ». Elle chante la chanson du générique en faisant démarrer le lecteur de DVD.
Tout à coup Monk réclame l’épisode 4 « bras cassé, cœur brisé » puis demande à Nathalie d’avancer rapidement pour arriver à une scène qu’il regarde attentivement. Il s’agit de Cathy Cooper qui porte un plâtre à son bras droit. Personne ne veut le signer, elle écrit elle-même avec sa main gauche. Monk a trouvé l’écriture qu’il avait déjà vue et qui ressemble à celle du miroir et des lettres envoyées à Christine Rapp. Elle s’est donc elle-même écrit ces lettres de la main gauche, pour pouvoir tuer Victor Timlinson et prétendre une légitime défense.
Monk et Nathalie s’introduisent illicitement chez Timlinson pour trouver un lien avec Christine Rapp. Nathalie se rend dans la pièce voisine, Monk découvre un épais livre de décoration qui ne correspond pas à l’intérieur du célibataire désordonné. En l’ouvrant il apparaît une cachette dans laquelle se trouve une enveloppe qui contient des bulletins de vote pour le Silver Globe Awards sur lesquels le nom de Tara McSherry est coché. En essayant de rejoindre Nathalie pour les lui montrer, une silhouette l’assomme avec un gros vase.
Il s’écroule sur le plancher et rêve qu’il est dans un épisode du « Clan Cooper ». Vêtu à la mode de l’époque, il se trouve être l’ainé des enfants, le fils parfait et aimé de ses parents. Il demande à Cathy de reconnaître qu’elle n’a pas vraiment mérité le Silver Globe. Cathy répond qu’elle ne voit pas de quoi il parle. Il explique alors qu’après l’arrêt de la série, il y a 35 ans, sa carrière était en péril. Quand elle a été nominée pour ce prix, Cathy/Christine savait qu’il s’agissait de sa dernière chance et qu’elle serait prête à tout pour gagner. Christine a rencontré un fan, Victor Timlinson, qui lui a dit où il travaillait. C’était la chance de sa carrière. Il travaillait au courrier d’un cabinet d’huissiers qui comptabilisait les votes pour toutes les grandes récompenses, dont le Silver Globe. Il était le premier à voir les bulletins de vote et à la demande de Christine il a truqué les résultats. Les années ont passé, elle pensait sûrement ne jamais le revoir, mais quand il a appris qu’elle écrivait un livre, il a voulu la faire chanter. Il demandait toujours plus, alors elle a décidé de le tuer. Elle l’a piégé en s’envoyant elle-même les lettres et en faisant exploser sa voiture. Elle lui a donné rendez-vous à l’hôtel, elle l’a tué dans l’escalier. Puis elle a mis le couteau dans sa main et les lettres dans son manteau. Cathy rétorque qu’il n’a pas de preuves et que le procureur va lui rire au nez. Monk montre les bulletins de vote originaux qu’il a trouvé chez Timlinson, cachés dans un livre creux et qu’il avait gardés en guise d’assurance.
Monk se réveille sur le plancher, en entendant la voix de Nathalie qui l’appelle à l’aide, en se battant contre Christine. Enfin réveillé, il s’empare du révolver et arrête Christine en lui rappelant le titre de l’épisode 5, saison 2 : « punie à vie », pour Nathalie il ajoute qu’il adorait cet épisode.
Monk et Nathalie entrent dans la boutique du libraire pour rendre le livre de Christine Rapp. Désolé qu’il soit déçu le libraire rembourse Monk, qui réclame également la monnaie qu’il lui avait laissée, heureux de posséder le premier exemplaire.
Le libraire se rend compte que la page 73 a été remplacée par celle d’un autre livre. Monk doit avouer que Nathalie l’a mangée. Le libraire l’accuse d’avoir abimé le livre, Monk pense qu’il l’a amélioré par une page d’un grand classique de Charles Dickens, Oliver Twist.
D’un air digne, Monk sort de la boutique, suivi de Nathalie gênée. Dans la rue, Monk regrette d’avoir perdu la seule famille qu’il avait. Nathalie lui prend le bras et l’entraîne en lui disant qu’il l’a, elle et Julie et Randy et le capitaine. C’est comme une famille. Monk lui demande de dire quelque chose de drôle comme dans une vraie famille. Nathalie répond que Cathy Cooper avait un scénariste et essaie de lui raconter une blague. Monk la regarde et s’éloigne en disant que ce n’est pas drôle.