Le Ranch des McLeod | Série TV

Note : cette review porte uniquement sur la saison 1.

Loin de la pollution, de la pression ou encore de l'ambition démesurée se trouve Drovers Run, le ranch de la famille McLeod. Là-bas, au milieu des terres australiennes, on revient aux fondamentaux des relations humaines - l'amitié, la solidarité, l'entraide, la compassion - et les grands espaces insufflent un vent de liberté. La série offre aux spectateurs une grande bouffée d'air frais, un moment d'évasion appréciable après une journée stressante, déprimante ou simplement fatigante. 

Héritage familial, Drovers Run appartient à la famille McLeod depuis plusieurs générations, transmis de père en fils jusqu'à la mort brutale de Jack McLeod, père de deux filles. Sa première épouse est morte en accouchant de leur fils, le laissant veuf avec leur fille Claire (Lisa Chappell). Quelques années après, il s'est remarié avec Ruth, une citadine qui n'a jamais réussi à s'adapter à l'isolement de la propriété et l'a quitté pour repartir en ville en emmenant avec elle la fille qu'ils avaient eue ensemble, Tess (Bridie Carter), alors âgée de seulement cinq ans. Claire et Tess ont vécu seulement quelques années ensemble à Drovers Run avant que la vie les éloigne l'une de l'autre. Ce n'est que vingt ans plus tard, après le décès de Jack, que les deux soeurs se sont retrouvées, chacune héritant de la moitié de l'exploitation dont la situation financière n'est pas au beau fixe. Leurs retrouvailles sont tendues. Chacune a vécu différemment leur séparation, mais toutes deux en ont souffert. Avec des caractères et des projets différents, Claire et Tess vont devoir se redécouvrir, travailler sur elles pour refermer leurs vieilles blessures et travailler ensemble pour remettre sur pied le ranch afin de construire leur avenir.

Les deux soeurs peuvent compter sur l'aide de trois femmes. Meg Fountain (Sonia Todd) fait partie des meubles de Drovers Run. Elle est gouvernante et cuisinière, mais elle s'occupe aussi du potager, des abreuvoirs et tout ce qui requiert de la main d'oeuvre, sans jamais rechigner. Sa fille Jodi (Rachael Carpani) va devoir elle aussi relever ses manches pour faire tourner l'exploitation, tout en rêvant de voyages et de vie citadine où le vernis à ongle ne s'écaille pas au fil d'une harassante journée de travail. Quant à Becky Howard (Jessica Napier), elle avait mené jusqu'ici une vie délurée pour échapper à sa famille et à son quotidien de serveuse, mais elle trouve un défi à relever avec le ranch à redresser et surtout une chance à saisir et un nouveau tournant à donner à sa vie.

Et les hommes me direz-vous, où sont-ils dans cette histoire ? Pas très loin en fait - enfin tout est relatif, les propriétés sont très vastes. Les rôles masculins principaux sont tenus par Aaron Jeffery et Myles Pollard qui incarnent les frères Alex et Nick Ryan. Ils font tourner l'exploitation voisine qui appartient à leurs parents. 

Si vous avez en tête le schéma de Dallas, avec le ranch de Southfork, les Ewings et les Barnes prêts à tous les coups bas pour se nuire, vous faites fausse route. Dans la série McLeod's Daughters, les McLeod et les Ryan se respectent et s'entraident (au moins dans la première saison). S'ils sont en rivalité pour vendre leur bétail au meilleur prix ou obtenir le meilleur tarif pour transporter leurs bêtes jusqu'à la foire, ils restent fair play. Les compétitions qui les opposent sont une course de bottes de paille dans les collines, une épreuve de dressage ou un rodéo, mais c'est encore une fois dans l'optique 'Que le meilleur gagne'. Ce qui n'empêche pas de malicieuses tricheries. Et si l'une des deux familles a des ennuis, elle peut compter sur l'autre pour lui porter secours car, au coeur des terres australiennes, les mots 'solidarité' et 'amitié' ont encore tout leur sens.

Posie Graeme-Evans - créatrice et productrice exécutive de McLeod's Daughters - a eu l'idée en 1992 de miser sur l'idée d'un groupe de cowgirls dirigeant un élevage de bétail. Quatre ans plus tard, McLeod's Daughters arrivait sous la forme d'un téléfilm diffusé sur Nine Network, le 11 mai 1996, jour de la Fête des Mères. Le succès est immense -  c'est le téléfilm le mieux noté de tous les temps en Australie - mais il s'est écoulé ensuite cinq ans avant que la chaîne accepte de donner une chance au format série. Frileuse, elle redoutait qu'un drama purement féminin ne soit pas accueilli favorablement par le public. Des changements ont été opérés au niveau du casting et de nouveaux personnages ont été introduits, notamment les frères Ryan. Verdict : la série a été acclamée, elle est devenue extrêmement populaire en Australie, mais aussi en dehors de ses frontières.

McLeod's Daughters se veut authentique. Le naturel prend le pas sur le superficiel. Les héroïnes sont transpirantes, sales et décoiffées. On ne tond pas une centaine de moutons à la chaîne sans suer à grosses gouttes, on ne met pas au monde un veau sans se salir les mains et on ne répare pas une clôture sans faire d'accrocs à ses vêtements. C'est aussi un bond en arrière dans le temps. La série a été créée il y a plus de vingt ans, les ordinateurs utilisés sont des dinosaures, on retrouve de bons vieux téléphones fixes à cadran et les téléphones mobiles sont des téléphones satellites avec une antenne qui fonctionnent dans la brousse si, par chance, il y a du réseau.

La première saison n'a pas d'autre ambition que d'être rafraîchissante, même si l'adjectif est peut-être mal choisi compte tenu de la chaleur écrasante de l'été en Australie du Sud. La beauté des paysages et l'étendue des terres procurent un bien-être sans autre forme d'enjeu, et les troupeaux de magnifiques chevaux sauvages qui galopent dans les plaines contribuent au sentiment de liberté.

Cette série australienne compte 8 saisons pour un total de 224 épisodes mais à ce jour, seules les trois premières saisons sont disponibles sur Amazon Prime Video.

Je crains que la série parte en vrille bien plus tôt pour moi. La chute est brutale dès le début de la 3ème saison. Entre les incohérences dans le scénario et les personnages qui deviennent caricaturaux, la qualité n'est plus là. C'est dommage. Il reste la saison 1 principalement, et on peut englober la saison 2, pour passer un bon moment.

@Marion : ah, ça aurait été trop beau si ça n'avait pas décliné au bout d'un moment. Du coup, ce sont les trois meilleures saisons qui sont disponibles. C'est bon à savoir :-)

Superbe série qui comme beaucoup de soap est un peu partie en vrille après la saison 5... Trop de mort de retour et de relation Space mais a par cela c'est top, simple et ça vide l'esprit. Étant fna des paysages et des chevaux c'est parfait comme série. Les 3 premières saisons sont vraiment top après c dépend de ce qu'on recherche.