Interview portrait d'Andrew Scott parue dans le Radio Times - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Interview d'Andrew Scott (traduction)
Radio Times (9-15 juin 2012)
Vous venez de remporter le BAFTA du meilleur acteur dans un second rôle pour le personnage de Moriarty dans Sherlock, avez-vous trouvé les BAFTAs amusants ou terrifiants ?
Terrifiant. Je suis timide. Je me souviens de la fête d’anniversaire pour mes 21 ans, j’ai dû faire un discours, ça ressemblait plus à une oraison funèbre. C’est pourquoi j’espérais sincèrement que je n’aurais pas besoin de me lever. Mais en même temps, bien entendu, une petite partie de vous-même veut gagner.
Avez-vous été surpris par le succès phénoménal de Sherlock ?
Je crois que je me doutais – je crois qu’on le savait tous – que ça allait être vraiment particulier. Je suis très fier que ce soit un Sherlock pour notre époque. J’ai vraiment apprécié d’avoir pu jouer un Moriarty un peu en décalage.
Quelle liberté aviez-vous ?
Chaque jour, je tentais des expériences, et ils m’ont énormément encouragé à le faire. C’est vraiment ce que vous voulez quand vous êtes acteur, quelqu’un qui vous dit : « Vas-y ! et non pas « Qu’est-ce que tu fabriques ? »
Qu’est-ce qui vous met en colère ?
La télévision insipide. Je n’aime pas les fictions qui sont juste une autre version de ce qu’on a déjà vu. Si on vous donne de l’argent et la possibilité de vous retrouver devant le public, pourquoi ne pas dire quelque chose de nouveau et d’original ?
Les fans de Benedict Cumberbatch s’appellent elles-mêmes les « cumberbitches ». Avez-vous vous vous aussi des adeptes ?
J’en ai, ce qui est à la fois sympathique et bizarre. Ils ont pleins de noms. On m’envoie des lettres d’amour, des créations artistiques, ce qui correspond à Moriarty, mes adeptes sont sombres !
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait jamais donné ?
Une fois, j’ai eu la chance de rencontrer Lauren Bacall à New York et elle m’a dit : «Tu sais dans ce métier, tu n’es jamais arrivé ». Je me suis dit que c’était une remarque très révélatrice venant d’une légende vivante nonagénaire.
Quel est votre péché mignon [télévisuel] ?
L’année dernière je jouais une pièce très difficile et je rentrais à la maison complètement vidé et je regardais ‘Judge Judy’. J’ai aussi un faible pour ‘Britain’s Got Talent’ [Incroyable Talent]. Je ne regarde aucun autre télé crochet, mais je suis attiré par son côté excentrique.
Quel a été votre premier béguin ?
Lorsque j’avais 9 ans, j’avais trois posters : Bros, Kylie et INXS. Je ne suis jamais allé jusqu’à leur faire des bisous. Peut-être que j’étais un gosse cynique.
Qu’est-ce qui vous fait pleurer ?
Une bonne interprétation, des documentaires sur la nature, plus récemment ‘The Undateables’ [Un programme qui raconte l’histoire de personnes souffrant d’un physique plus qu’ingrat et leur difficulté pour rencontrer l’âme sœur]… Je suis terriblement à fleur de peau.
Cet été vous allez jouer un détective dans la série Blackout sur BBC One. Comment choisissez-vous vos rôles ?
J’aime bien faire l’opposé de ce que je viens juste de faire, pour me mettre à l’épreuve. J’aime aussi aller d’un média à l’autre : je viens juste de faire ‘Gatsby le Magnifique’ pour Radio 4 et un monologue de 30 minute intitulé ‘Sea Wall’, qui a été diffusé sur internet.
Et pourquoi pas un spectacle musical ?
J’aimerais bien mais ma voix chantée n’est pas suffisamment forte. Je me débrouille mieux en danse, mais ça me demanderait des mois supplémentaires de répétition par rapport à n’importe qui d’autre.
Traduction Realbion pour Sherlock - Hypnoweb