INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Adrien - Soirée
Adrien est en train de dormir sur le bureau lorsqu’un bruit le réveille.
INTÉRIEUR – Dans les sous-sols de la police – Journée
Stottlemeyer : (Rejoignant Randy.) D’accord, faites-moi plaisir.
Disher : (Montrant une feuille de papier.) On l’a trouvé coincé sous le siège du passager, dans sa casquette. (Pendant que Leland regarde le bas de la feuille.) Le troisième nom en partant du bas.
Stottlemeyer : Oui, je le vois, je le vois.
Disher : Elle était bénévole à mi-temps. Elle a arrêté depuis deux mois, c’est pour ça qu’elle n’apparaît nulle part. (Il reprend la feuille avec une pince et Leland se trouve près de la voiture.) Alors, Monk avait raison, il y aurait un rapport.
Stottlemeyer : Comment est-ce qu’il fait ? Je veux dire, j’ai deux yeux, je vois les mêmes choses que lui mais moi, je n’arrive pas à voir ce qu’il voit.
Disher : Eh bien, monsieur si vous le permettez, ce que fait Monk, c’est de l’esbroufe et c’est tout. C’est vrai, est-ce qu’il pourrait faire ça ? Pourrait-il organiser une enquête sur toute la ville, mobiliser les troupes et motiver le personnel. Adrien Monk n’est qu’une moitié de flic, il n’est pas le tiers de l’homme que vous êtes monsieur.
Stottlemeyer : Merci lieutenant, mais quoi qu’il en soit, nous avons besoin de lui. Allez le chercher. (Il tape sur le bras de Randy.)
Disher : Il n’est pas chez lui.
Stottlemeyer : Il… Eh bien, il doit être chez Sharona, appelez Sharona.
Disher : Je l’ai fait, elle a dit qu’elle avait démissionné.
Stottlemeyer : Sharona a démissionné ? Dans ce cas, Monk est tout seul, livré à lui-même.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Sharona – Journée
L’adjoint au maire arrive et frappe à la porte.
Benji : (Ouvrant la porte.)
Burger : C’est toi Benji ?
Benji : Ouais, qui êtes-vous ?
Burger : Je suis Sheldon Burger l’adjoint au maire. Tiens, tu fais du skate-board.
Benji : (En criant.) Maman, il est arrivé quelque chose à Monk !
Sharona : Pas question.
Burger : Depuis le début, Monk a une longueur d’avance sur nous mais il ne peut pas fonctionner sans vous.
Sharona : Hmm, hmm.
Burger : La ville de San Francisco vous sera éternellement reconnaissante. (Mangeant un biscuit.) Ouaouh, ils sont excellents, c’est vous qui les avez fait ?
Sharona : (Rangeant les prospectus.) Ils viennent de chez Oreos, Sheldon.
Burger : Oreos ?
Benji : C’est écrit Oreos dessus.
Burger : (Regardant le biscuit.) Ah oui.
Sharona : La ville me sera reconnaissante jusqu’à quel point ?
Burger : À vous de me le dire, Sharona. Tout ce que vous voudrez.
Benji : Une piste de skate-board. Maman, demande une piste de skate-board dans le parc.
Sharona : D’accord, voilà le marché. Je trouve Monk et je le ramène, à charge de revanche.
Burger : C’est-à-dire ?
Sharona : Il se peut qu’un jour je vienne vous rendre visite, quoi que je dise ou quoi que je veuille, vous devrez répondre oui.
Burger : Je dois y réfléchir.
Sharona : Alors laissez tomber.
Burger : D’accord, d’accord, d’accord, vous aurez ce que vous voudrez.
EXTÉRIEUR – Dans un cimetière – Journée
Adrien est devant la tombe de Trudi et est en train de jouer de la clarinette. Sharona le rejoint.
Monk : C’était notre chanson.
Sharona : Je suis sûre qu’elle l’a entendue.
Monk : Je ne vois pas comment, elle est morte depuis quatre ans. (Sharona se met à sourire et lui aussi.) Soit la bienvenue.
Sharona : Tu ne vas pas me dire que tu es surpris. Tu sais, tu avais raison, il y a un rapport entre les deux affaires. Nicole Vasques était bénévole pour Saint Claire à son QG de campagne. Quel effet ça fait d’avoir toujours raison ?
Monk : C’est terrible.
Sharona : Allez viens, on y va.
Monk : (Commençant à marcher avec Sharona.) Je ne sais pas si je vais être capable de dénouer tout ça.
Sharona : Adrien, tout va bien se passer.
Monk : Est-ce que tu veux bien me dire ce que tu dansais à Atlantic City ?
Sharona : Danse de salon.
Monk : Vraiment ?
INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Adrien – Journée
Monk : (Regardant la vidéo de la tentative de meurtre.) Bénévole de campagne, cette femme était une bénévole et qu’est-ce qu’elle faisait au juste ?
Sharona : Oh, tout et rien, elle s’occupait principalement de la comptabilité, (elle prend une boîte) elle a arrêté après sept semaines et à ce qu’on dit, ça arrive fréquemment.
Monk : (Faisant reculer les images.) Il n’y a pas grand monde.
Sharona : Tu vas la visionner combien de fois, Adrien ? On va finir par rater le juste prix.
Monk : (Essuyant un verre.) Cette manifestation dis-moi, pourquoi Gavin Lloyd l’a-t-il organisé ici, en semaine, en plein milieu du quartier des affaires.
Sharona : Tu sais, j’ai entendu parler de Gavin Lloyd à la radio. Apparemment, (rangeant des affaires) ce gars serait un petit génie de la politique et aujourd’hui les grands partis ne veulent plus en entendre parler.
Monk : Pourquoi ?
Sharona : (Pendant qu’Adrien s’intéresse aux coups de feu.) Et bien, il n’a jamais été officiellement accusé mais le bruit court que certains fonds qui ont été collectés par Gavin aurait disparu dès leur arrivée.
Monk : Oui, c’est vrai, c’était pour les élections sénatoriales, exact, c’était en Caroline du Nord.
Sharona : Ouais, c’est ça. (Le voyant mettre une boîte à la poubelle.) Adrien, qu’est-ce que tu fais ?
Monk : Elle était cabossée.
Sharona : (Prenant la boîte.) Où ça ? Ça ne se voit même pas.
Monk : Je suis comme je suis. Tu la veux ?
Sharona : Bien sûr que je la veux, ce n’est pas moi qui suis cinglée. (Adrien réécoute le coup de feu. Elle a une autre boîte dans la main.) Oh, celle-ci est cabossée aussi.
Monk : Ça ne fait rien.
Sharona : (Après avoir sourit.) Pourquoi tu fais tes achats dans cette boutique, Adrien ? (Ce dernier revoit le coup de feu.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : (Touchant les parcmètres un par un.) 145, 146, 147, 148, 149, (il se met à traverser lorsqu’une voiture lui fonce dessus mais il ne l’atteint pas car Adrien a oublié de compter un lampadaire. Il passe son chemin.) 150.
La voiture fait demi-tour et Adrien comprend qu’il est pris pour cible. Il court à travers les rues pour l’échapper mais il continue de compter cette fois-ci les bornes.
Monk : 151, 152, 153. (Un homme avec un plat de restes de poissons manque de le percuter et fait tomber ce qu’il y a dedans. La voiture revient vers lui mais Adrien court dans ce qui semble être une arrière-cour. Il trouve ça dégoutant et décide de faire demi-tour. Il court et la voiture fait marche arrière manquant de faire tomber le cuisinier. Il essaie de repartir alors qu’Adrien court en touchant les bornes. Il est désormais avec Sharona.) Tu aurais dû me voir, je peux te dire que je me dépêchais, hein. Alors, je me précipitais, je courais, je courais à perdre haleine.
Sharona : C’est génial, Adrien.
Monk : Eh, tu ne comprends pas, ça veut dire qu’on touche au but, que le meurtrier commence à s’énerver.
Sharona : Ah, tu ne vas pas me dire que tu cours plus vite qu’une voiture.
INTÉRIEUR – Dans le bureau de campagne de Saint Claire - Journée
Monk : Eh, je n’ai pas donné mon maximum.
Sharona : Pourquoi ?
Monk : Tu sais.
Sharona : Tu touchais tous les poteaux, c’est ça ?
Monk : Oui, je touchais tous les poteaux. (À une secrétaire.) Adrien Monk pour Gavin Lloyd.
Gavin Lloyd : Elle avait quel âge ?
Sharona : Vingt-cinq ans.
Gavin Lloyd : C’est bien dommage. (Il enlève sa veste.)
Sharona : Elle travaillait avec Flo, votre comptable. Elle a travaillé ici pendant l’été et elle a dû passer sept semaines avec vous.
Gavin Lloyd : On embauche souvent des jeunes gens pour chaque campagne, on les appelle les mobiles, vous savez, leurs petits amis réapparaissent, ils trouvent un autre emploi et ils s’en vont.
Monk : Flo nous a dit que vous aviez pris Nicole à part pour discuter.
Gavin Lloyd : J’ai fait ça ?
Monk : Ça devait être en juillet dernier d’après cette femme. Et vous lui avez parlé pendant un moment et ensuite elle n’est plus revenue travailler.
Gavin Lloyd : Je parle à des centaines de gens chaque jour ou plus encore. Nous, nous avons encore perdu un bénévole la semaine dernière. Un accident de voiture à Sausalito.
Monk : Oui, nous sommes au courant. (Regardant vers la poubelle où se trouvent des bouts de papier, il en prend quelques-uns.) Monsieur, je, je ne prétends pas connaître grand-chose à propos de la politique.
Gavin Lloyd : (Montrant un badge à l’effigie de Saint Claire.) Votez pour Warren Saint Claire et ça nous suffira.
Monk : (Tentant de remettre en place les bouts de papier alors que Sharona sourit.) Mais pour quelle raison avez-vous organisé le rassemblement sur cette place ?
Gavin Lloyd : En plein cœur du quartier des affaires. Nous voulions assurer à cette communauté que Warren Saint Claire était de son côté et ça a marché. (Se tournant derrière lui tandis qu’Adrien est toujours en train de bouger les bouts de papier.) Vous avez vu les sondages, monsieur Monk ?
Monk : Oui, on les a vus, félicitations.
Gavin Lloyd : Merci.
Monk : (À voix basse.) Chicago.
Gavin Lloyd : (Regardant ce qu’Adrien est en train de faire, il se lève.) Ce sont des documents confidentiels, excusez-moi.
Monk : (En souriant.) Désolé.
Gavin Lloyd : C’est pour ça qu’on les détruit.
Monk : Désolé.
Gavin Lloyd : (Il sourit à son tour.) Ça va aller, ça va aller. Ce n’est rien. (Il se met à côté d’Adrien.) J’ai une suggestion monsieur Monk, je vais faire mon travail, elle va faire son travail, lui va faire son travail, et vous monsieur ainsi que mademoiselle…
Sharona : Fleming.
Gavin Lloyd : (Les faisant se lever pour qu’ils puissent sortir.) Fleming. Vous allez sortir d’ici et faire votre travail.
Monk : (En criant.) Oui.
Gavin Lloyd : Bonne chance. (Il retourne à son bureau en bougeant la tête et faisant un bruit.)
INTÉRIEUR – Dans le bureau de Goodman – Journée
Adrien et Sharona sont devant un tableau et attendent l’arrivée de Jesse Goodman.
Jesse Goodman : (Arrivant.) Monsieur Monk, désolé pour cette attente.
Sharona : Ce n’est rien. (Regardant le tableau devant elle.) Vous savez monsieur Goodman, je trouve ce tableau très… disons je ne trouve pas les mots, il est…
Monk : Effrayant.
Jesse Goodman : J’ai acheté ce tableau récemment, il a quelque chose qui donne envie de l’avoir.
Sharona : Oui.
Monk : (Se mettant à marcher.) On apprend beaucoup d’une personne d’après ses goûts artistiques.
Sharona : (À voix basse.) Tu crois que c’est lui qui l’a peint Adrien ?
Monk : (Il s’approche du bureau de Goodman.) J’ai quelques questions monsieur. Depuis quand travaillez-vous pour monsieur Saint Claire ?
Jesse Goodman : Neuf ans, j’ai été le premier à être engagé.
Monk : Il ne vous a jamais proposé un partenariat ?
Jesse Goodman : J’ai l’air de me plaindre ? J’ai beaucoup de chances.
Monk : (Voyant une valise au sol.) Je vois que vous avez voyagé.
Jesse Goodman : Oui dans le nord, ma famille a une maison au lac de Rockaway. J’avais besoin de me changer les idées, la semaine a été dure.
Monk : Monsieur Goodman, je suis sûr de deux choses. Une… (Il touche la lampe avec le doigt.)
Sharona : (Le sermonnant.) Adrien.
Monk : Une, votre maison est sans doute très jolie, deux, vous n’y avez pas été.
Jesse Goodman : Quoi ?
Monk : Oui, votre montre avance de deux heures, c’est l’heure du centre, vous n’êtes pas allé dans le nord mais à l’est, à moins que je me trompe ce qui vous savez n’est pas le cas, vous êtes allé à Chicago.
Jesse Goodman : Voyons c’est ridicule, je ne connais personne à Chicago.
Monk : Vous connaissez Miranda Saint Claire. Elle nous a dit qu’elle allait à Denver mais son plan de voyage indiquait Chicago. (Il se remet à côté de Sharona.) Donc ce que nous avons là, Sharona, ce sont deux adultes consentants qui nous ont mentis sur le lieu où ils ont passé la soirée d’hier.
Jesse Goodman : (Allant fermer la porte.) Ce que je vais vous dire ne doit pas quitter cette pièce. (Il se met devant Adrien.) Miranda et moi, nous avons couché ensemble deux fois.
Sharona : Avec hier soir, ça fait trois.
Jesse Goodman : Non, nous avons rompu hier soir. Ce n’est pas elle que je voulais, je l’ai fait pour faire souffrir Warren, le légendaire Warren Saint Claire. J’en avais assez d’être sa marionnette de service.
Monk : Vous, vous dites que vous vouliez le faire souffrir ?
Jesse Goodman : Non, non, non en fait, je, je ne voulais pas, je ne lui aurais jamais fait de mal.
Sharona : Oh, bien sûr que non, vous vouliez seulement sa femme.
Jesse Goodman : Si vous voulez me faire porter le chapeau, j’appelle mon avocat.
Monk : (Regardant avec attention le tableau.) Qu’est-ce que c’est que ça ?
Jesse Goodman : Quoi ?
Monk : (Se retournant.) C’est moi, n’est-ce pas ?
Jesse Goodman : Écoutez, je n’ai pas de temps à perdre en futilité, très bien, cet entretien est terminé. (Il quitte la pièce.)
Sharona : (Rejoignant Adrien.) Il est parti. (Le téléphone se met à sonner.)
Monk : C’est moi, n’est-ce pas ?
Sharona : Allô ?
Monk : (À voix basse.) Ouais, c’est ça.
Sharona : D’accord. (Elle raccroche.)
Monk : C’est moi.
Sharona : (S’adressant à Adrien.) Eh, ça y est, ils l’ont trouvé, dépêche-toi, allez dépêche-toi.
Monk : (Toujours à voix basse.) C’est tout à fait moi. (Il s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans un escalier – Journée
Stottlemeyer : Le FBI a mis la main sur le dossier d’un certain Ian Sykes. Il a fait partie des forces spéciales et en avril dernier, il s’est acheté un fusil, un Weatherby Fibermark, un modèle récent. (Pendant qu’Adrien se lave les mains.) Vous restez ici jusqu’à ce qu’on soit à l’intérieur, d’accord.
Sharona : Ils vous ont parlé de sa taille ?
Stottlemeyer : Oui, il mesure un mètre 93.
Monk : Oh, j’ai eu de la chance.
Sharona : (À voix basse, elle s’adresse à Adrien.) Tu as vu. (Ils se mettent à rigoler.)7
Les policiers ainsi que Randy et Leland s’approchent de la porte de l’appartement. Ils défoncent la porte.
Policier 1 : (En criant.) Police, on ne bouge plus ! C’est bon !
Policier 2 : Police, sortez d’ici.
Policier 1 : Doucement. Doucement. (Un homme arrive en fauteuil roulant.) Vous êtes seul ?
Ian Sykes : Vous n’avez pas à vous excuser, messieurs, tout le monde peut faire erreur. Le fait est qu’autrefois je mesurais environ un mètre 93. Autrefois.
Monk : Vous vous êtes porté acquéreur d’un fusil Weatherby Fibermark, c’est exact ?
Ian Sykes : Oui monsieur, pour mon père. Il chasse tout seul maintenant. Les handicapés ont du mal à chasser en haute montagne, vous savez. (Leland s’en va comprenant que ça ne sert à rien de rester plus longtemps, vu l’état de Sykes.)
Disher : (Passant devant lui.) Désolé. (Il s’en va tandis qu’Adrien sourit avant de partir à son tour.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Stottlemeyer : (L’air abattu.) Très bien mesdames et messieurs, la chasse continue.
Policier : D’accord, chef, on y va.
Stottlemeyer : Je vais retourner parler à notre profiler. Appelez le maire et dites-lui qu’on reprend à la case départ. (Adrien a l’air de comprendre qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec Sikes. Il s’approche de sa voiture.) Quoi ?
Monk : Vos chaussures.
Stottlemeyer : Oui.
Monk : (Regardant les chaussures de Leland.) Elles sont plutôt usées. Oui, elles ont des éraflures sur le dessus.
Stottlemeyer : Oui, mes chaussures sont usées, Monk. Elles ne sont pas comme les vôtres parce que je les utilise moi.
Monk : Les siennes sont usées également.
Stottlemeyer : (Comprenant qu’il a son suspect.) On s’occupe de lui, vous allez dans votre voiture, allez, allez, allez, allez. Emmenez-le loin d’ici. Oust.
À l’intérieur de son appartement, Sykes regarde à travers la fenêtre.
Policier : Allez-y. Appel à toutes les unités… (Les membres des forces spéciales s’approchent de l’appartement de Sykes.)
Monk : (Avec Sharona en train de courir.) Stottlemeyer dit qu’on sera plus en sécurité par ici.
Sharona : C’est du pipeau, il veut nous mettre à l’écart pour récolter toute la gloire. (Regardant son téléphone.) Oh, génial, la batterie est à plat. (Prête à monter dans sa voiture.) Écoute, je dois appeler Benji, tu restes ici et tu ne bouges pas, je cherche une cabine téléphonique.
Monk : Bien, fais vite.
Sharona : Je ferais vite, c’est promis.
Adrien voit Sharona partir et son regard se porte à la fois vers les véhicules de police qui arrivent mais également vers le toit. Sykes descend par l’échelle de secours.
Monk : Eh, eh, il est, il s’enfuit de ce côté. Regar…
(Sykes saute d’un toit pour courir sur un autre. Adrien commence à le suivre du regard.) Il est là, eh, qu’est-ce que vous… (Il se met à courir, passe à travers les rues et rejoint un angle. Il se trouve désormais devant un autre escalier de secours.) Appelez, il est… (Prenant du courage.) Allez mon vieux. (Il prend un barreau de l’échelle avec sa manche, celui-ci descend. Il se met à le nettoyer et commence à monter dessus tout en nettoyant les barreaux.) Tu ne dois pas regarder en bas. Non, tu dois regarder en l’air. (Mais il se met à regarder derrière lui.) Oh, mon Dieu. (Il s’accroche à l’escalier. Il commence à paniquer lorsque Sykes est au-dessus de lui, prêt à descendre.) Ne regarde pas… (Sykes descend l’escalier sans qu’Adrien puisse intervenir.)
Ian Sykes : Excusez-moi.
Monk : (Balbutiant.) Vous avez le droit de garder le silence.
Sikes continue de marcher comme si de rien était tandis qu’Adrien est toujours pétrifié sur les barreaux.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Stottlemeyer : Quoi, il vous a dit « excusez-moi » et il vous ait passé devant ?
Monk : (Avec une couverture sur lui, assis sur une marche de l’ambulance avec Sharona à ses côtés.) Non, non, en fait il m’a contourné en disant « excusez-moi ».
Disher : Joli travail, lieutenant.
Monk : Oh, mais il ne m’a pas reconnu, enfin je pense. Pas plus dans son appartement que tout à l’heure sur l’échelle.
Stottlemeyer : Qu’est-ce que ça veut dire ? (Sharona touche le dos d’Adrien.)
Monk : Ça veut dire que ce n’est pas lui qui a tenté de me rouler dessus. Nous avons à faire à deux personnes différentes.
Disher : Eh bien, si on avait pu l’arrêter, on aurait pu l’interroger.
Stottlemeyer : Bon, bon, remettons les choses à plat, je suis un peu perdu Monk. Vous dites que vous voulez récupérer votre plaque, c’est exact ? Vous voulez la récupérer pour protéger les habitants de cette ville des voleurs et des meurtriers, tant qu’ils ne montent pas sur une échelle et ne traversent pas un pont haut, c’est bien ça, n’est-ce pas ?
Sharona : Lâchez-le un peu, vous ne voyez pas qu’il s’emballe le pauvre.
Stottlemeyer : Non, non, non, c’est lui qui ne me lâche pas, je continue, vous voulez porter une arme ? Vous voulez porter une arme chargée et avoir des policiers sous vos ordres ? Non, non, non, c’est impossible, vous n’êtes plus sur cette affaire.
Sharona : (À voix basse.) Pauvre mec.
Stottlemeyer : Pardon, qu’est-ce que vous avez dit ? Qu’est-ce que vous avez dit ?
Monk : Ça n’a aucun rapport avec ce qui s’est passé aujourd’hui, n’est-ce pas ? C’est un truc entre vous et moi, juste entre vous et moi.
Stottlemeyer : Non, non, non, non, ça n’a rien de personnel, le fait est que l’homme le plus recherché de la ville a réussi à s’enfuir parce que vous avez le vertige. Je n’ai pas raison ? Le maire ne vous aidera plus, Monk, parce qu’après ça, vous êtes un lépreux. (Il s’en va.)
Sharona : (Voyant le regard de Randy.) Ça veut dire quoi ce regard ? (Randy s’en va à son tour.)
INTÉRIEUR – Dans un parking – Journée
Adrien reste debout en réfléchissant sur ce qui s’est passé sous ce parking avec la mort de sa femme. Sharona arrive en voiture avec Benji à ses côtés.
Benji : Dis, maman, qu’est-ce qu’il fait là ?
Sharona : C’est là que sa femme s’est… (Faisant une pause.) C’est là que madame Monk s’est faite tuer. (Elle gare sa voiture tandis qu’Adrien souffle sur ses mains. Sharona et Benji sortent de la voiture et vont le rejoindre.) Salut, Monk.
Benji : Salut Monk. (Adrien pose sa main sur sa tête et commence à aller jouer du skate-board.)
Sharona : Benji, fais attention.
Monk : Elle, elle a sûrement rencontré une personne mais qui ? Était-ce pour une histoire sur laquelle elle travaillait ?
Sharona : Je n’en ai aucune idée.
Monk : Je ne vois rien, Sharona. Pourquoi, pourquoi je ne vois rien ?
Sharona : Je pense que tu es trop concerné, Monk. (Après que Benji ait percuté une poubelle, elle accourt vers lui avec Adrien.) Benji.
Monk : Est-ce que ça va ?
Sharona : Oui, oui, ça va.
Benji : Oui, je vais bien.
Sharona : (Parlant à Benji pendant qu’Adrien regarde autour de lui alors qu’un véhicule part en trombe, faisant crisser les pneus.) Combien de fois devrais-je te dire de faire attention ? Réponds-moi.
Benji : Ne t’en fais pas, je vais bien.
Sharona : Tu vas finir par te tuer. Je te demande de faire attention.
Benji : Je vais bien.
Monk : Est-ce que ça va ?
Benji : Oui tout va bien.
Sharona : Je veux que tu fasses attention.
Monk : Est-ce que ça va ? (En criant, il provoque un écho.)
Benji : Oui, je vais bien.
Monk : Est-ce que ça va ?
Benji : (Rejoignant Adrien avec Sharona.) Je vais bien.
Monk : (Levant les mains en l’air.) Est-ce que tu as entendu ça ?
Benji : Oui, c’est l’écho. Il faut sortir de temps en temps.
Sharona : Benji, parle sur un autre ton.
Benji : D’accord.
Sharona : (Alors qu’Adrien met sa main sur l’épaule.) Quoi ? Quoi ?
Monk : (Regardant en l’air.) J’ai trouvé. (Il se met à rire.)
Sharona : Tu as trouvé quoi ? Tu sais qui a fait le coup ? (Voyant Adrien s’accroupir.) Dis-moi, tu sais qui a tenté de tuer Saint Claire ? Monk, qui est-ce ? Quoi, tu refuses de me dire qui c’est ?
Monk : (Se relevant.) C’est sans importance, ils ne m’écouteront pas. Tu as entendu le capitaine, je suis un lépreux. (Il s’en va laissant sur place Sharona.)
INTÉRIEUR – Dans la maison de Burger – Soirée
Sharona arrive chez l’adjoint au maire Burger et frappe à la porte, il ouvre.
Burger : Bonjour Sharona.
Sharona : Salut Sheldon, euh, je peux entrer ?
Burger : Oui. (Sharona entre dans la maison et ferme la porte.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Adrien regarde devant lui alors qu’il se trouve à l’endroit où s’est déroulé la tentative de meurtre. Les Saint Claire, Goodman, Lloyd, Stottlemeyer et Disher sont présents
Monk : D’accord. Je voudrais que chacun se mette exactement à la place où il était après les coups de feu. Bien madame Saint Claire, vous vous trouviez là exactement. (Il place Miranda à l’endroit prévu.)
Miranda Saint Claire : Quel est le but du jeu ? Nous savons qui a essayé de tuer mon mari.
C’est ce malade, quel est son nom déjà ?
Policier : Ian Sykes.
Gavin Lloyd : Il est probablement déjà au Mexique à présent.
Monk : C’est exact. Monsieur Goodman, avancez. C’est exact, Ian Sykes s’est enfui.
Disher : Oui, ça c’est sûr.
Monk : Oui et je ne suis vraiment pas fier de tout ça. Mais aujourd’hui, nous cherchons son complice, la personne qui a engagée Ian Sykes.
Warren Saint Claire : Est-ce que vous jouez au poker, monsieur Monk ? Parce que soit vous bluffez et vous ne savez rien, soit vous avez tous les atouts en main.
Monk : Nous allons vite le savoir monsieur. Toute la semaine, je n’ai pas cessé de penser à qui aurait pu vouloir vous éliminer. La nuit dernière, j’ai eu la réponse. Peut-être qu’on ne s’est pas posé la bonne question. Peut-être que le tireur a touché exactement celui qu’il voulait abattre, votre garde du corps.
Jesse Goodman : C’est ridicule, qui aurait voulu tuer Jason Rondstadt ?
Miranda Saint Claire : Je ne sais pas en quoi Jason Rondstadt était gênant.
Monk : Vous avez raison mais si Jason Rondstadt était le garde du corps qui en savait trop. (Il se tourne vers Saint Claire puis vers Lloyd.) Vous avez encore puisé dans le trésor de guerre.
Gavin Lloyd : (Se mettant à rigoler.) C’est une plaisanterie.
Warren Saint Claire : C’est de l’histoire ancienne, Monk.
Monk : Monsieur Saint Claire, patience s’il vous plaît, (il le remet à sa place) à votre place. Voilà ce qui s’est passé. Nicole Vasques a vérifié les livres de compte, certains chiffres semblaient trafiqués.
FLASH-BACK
INTÉRIEUR – Dans le bureau de campagne de Saint-Claire – Journée
Nicole Vasques : (Accostant Lloyd.) Excusez-moi monsieur.
Gavin Lloyd : Oui.
Nicole Vasques : Est-ce que je peux vous parler une seconde ? Il semblerait qu’une grosse somme d’argent ait atterri sur un compte qui n’est pas…
Gavin Lloyd : Quoi ?
Monk : Elle vous a parlé et vous avez noyé le poisson.
Gavin Lloyd : Vous avez soulevé un lièvre, (pinçant la joue de Nicole) c’est pour ça que je vous paye. Je vais étudier la question. (Il s’en va.)
Nicole Vasques : Enfin, monsieur.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : Peut-être que vous l’avez accusée d’avoir volé cet argent.
Gavin Lloyd : (En souriant, il tente de se justifier.) Est-ce que vous pouvez croire ce qu’il dit. Vous êtes un grand malade. Un grand malade.
Monk : Tout à coup, vous avez eu peur que cette fille parle. Vous n’avez pas réussi à l’acheter, elle avait ce qu’on appelle de l’intégrité. Alors, vous avez décidé d’embaucher une personne pour la tuer… mais qui ? Vous avez demandé à Jason Rondstadt.
FLASH-BACK
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Soirée
Gavin discute avec Jason, qui ne voulant pas, préfère le quitter, monte dans sa voiture et s’en va.
Monk : Mais il a refusé. Il était trop honnête.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : Vous êtes cerné par des gens parfaitement honnêtes.
Gavin Lloyd : Rien ne m’oblige à écouter ces âneries.
Stottlemeyer : Si monsieur, bien au contraire.
Gavin Lloyd : D’accord.
Monk : Merci capitaine. Vous n’avez pas renoncé à chercher. Vous avez trouvé un professionnel, Ian Sikes. Sikes a tué la fille.
Gavin Lloyd : Ah.
Monk : Mais il y avait un dernier petit détail à régler. Jason Rondstadt, le premier à qui vous aviez demandé.
FLASH-BACK
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Sikes est devant la fenêtre avec l’arme à la main prêt à tirer vers Rondstadt.
Ian Sikes : Peu importe, ça ne fait rien, effectuer 17 missions de combat dans le Golfe…
(Visant le garde du corps, il tire et tout le monde tente de se cacher pour se protéger des coups de feu.
Monk : Tuer Jason Rondstadt en public était une idée brillante parce que tout le monde a pensé que le tueur visait monsieur Saint Claire.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : Et vous avez fait coup double. Votre problème était éliminé et votre candidat devenait un héros.
Gavin Lloyd : Je suppose que vous n’avez pas de preuves de ce que vous dites.
Monk : Pourtant, vous avez commis une erreur. (Il sort un petit paquet de sa poche intérieure. Il contient un article de presse.)
Gavin Lloyd : Quelle erreur ?
Monk : (Voyant Saint Claire s’approcher.) Hey. (Il lui montre l’endroit où il doit se trouver. Il retourne à sa place. Adrien fait montrer à Lloyd le journal.) Vous voyez cette photo, elle a été prise quelques secondes après le coup de feu. Vous êtes en train d’indiquer où se trouve le tireur.
Gavin Lloyd : Ouais, ouais et alors ?
FLASH-BACK
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Gavin Lloyd : (Montrant vers une direction.) Il est là-haut !
Policier : Envoyez toutes les unités disponibles !
Gavin Lloyd : Je l’ai vu, il est là-haut !
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : Vous étiez le seul à le montrer. Comment saviez-vous qu’il était là ?
Gavin Lloyd : (Avec de l’assurance.) Parce que je l’ai vu, il était juste là-bas. (Il montre au-dessus de lui.) Regardez.
Monk : Ah oui, j’allais oublier. (Haussant la voix.) Messieurs, messieurs s’il vous plaît ! (Des gens se placent avec des ballons.) Jeudi dernier, il y avait approximativement 400 ballons de couleur. (Dans un flash-back, Lloyd montre la direction où se trouve le tireur.) À cet endroit. Vous n’avez qu’un moyen de savoir où était Ian Sikes. Vous l’aviez engagé.
Gavin Lloyd : Tout ça est complètement ridicule, tout s’est passé tellement vite. C’était la panique générale, c’était le chaos total. Peut-être que je l’ai aperçu ou peut-être que j’ai entendu les coups de feu.
Monk : Vous, vous les avez entendus ?
Gavin Lloyd : Oui, j’ai entendu les coups de feu, bien sûr que je les ai entendus, tout le monde les a entendus et ils venaient bien de là-haut.
Monk : Alors, vous n’aurez aucune difficulté à retrouver Sharona.
Gavin Lloyd : Quoi ?
Monk : (Prenant un talkie-walkie.) Elle est quelque part là-haut dans un de ces immeubles là. Avec un pistolet de starter. (Parlant dans le talkie pendant que Lloyd regarde autour de lui.) Heckle ici Jeckle…
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Monk : (Au talkie.) …Tu es prête ?
Sharona : (Parlant avec un chewing-gum à la bouche, elle répond avec son talkie-walkie.) Oui, je suis prête, Jeckle.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : Alors vas-y.
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Sharona avance l’arme sous la fenêtre et tire.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Les autres entendent le coup de feu mais ils ne voient pas d’où ça provient car il y a un écho.
Monk : Ça fait comme une chambre d’écho, n’est-ce pas ? (Pendant que Gavin tente de trouver l’origine du coup de feu.) Vous voulez une autre chance ? (Au talkie-walkie) Heckle, on va lui donner trois chances. (Leland se met à sourire et Sharona redonne un coup de feu. Tout le monde se demande d’où ça vient même Lloyd.
Gavin Lloyd : (Pas sûr de lui, il montre une direction au hasard.) C’était là.
Monk : Là ?
Gavin Lloyd : Non, c’était là. (Il donne une autre direction.)
Monk : Vous êtes sûr ?
Miranda Saint Claire : Oh, mon Dieu.
Gavin Lloyd : Non, attendez, attendez. On essaye encore. On essaye encore !
Warren Saint Claire : Et vous prétendiez être mon Moïse.
Monk : Contrairement à Moïse, il ne vous a pas conduit à la Terre Promise, lui.
Gavin Lloyd : (Tentant de se justifier.) Écoutez Warren, je n’avais pas le choix, cette fille, cette Nicole, elle avait juré de me faire la peau, elle nous aurait eu tous les deux. (Warren et Miranda s’en vont.) Warren ! (Un coup de feu se fait entendre et Gavin est touché au bras.)
Monk : (Parlant à Sharona au talkie.) Ça va Sharona, on arrête tout, ça suffit, on le tient maintenant. (Voyant que Lloyd a la main recouverte de sang.) Sharona ?
Stottlemeyer : (Protégeant Lloyd.) Tous à couvert ! Allez, allez, vite, vite, vite ! (Tout le monde s’en va, Randy et un policier les protégeant. Sharona se demande ce qu’il se passe alors qu’ils rejoignent la voiture.) Dépêchez-vous !
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Sharona va vers une autre fenêtre et voit Ian Sykes en face d’elle.
Sharona : (À voix basse.) Oh mon Dieu, c’est Sykes, il est ici.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Stottlemeyer : (Alors que le reste du groupe est derrière la voiture.) Sykes ? Mais qu’est-ce qu’il fait ici ?
Monk : Je pense que Gavin et lui doivent en désaccord au sujet du contrat. (Sykes continue de tirer puis quitte la planque.)
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Sharona : Il s’en va, c’est bon, je vais le suivre.
Monk : (Via le talkie-walkie.) Où est-ce que tu vas Sharona ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : Tu ne bouges pas.
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Sharona quitte la planque et voit Sykes en contrebas en train de cacher son arme.
Sharona : Il est en train de cacher son arme.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Sharona : (Via le talkie-walkie à voix basse.) Maintenant, il descend. Je le suis
Monk : Non, tu ne le suis pas Sharona…
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Monk : (Via le talkie-walkie.) Reste où tu es. (Elle s’en va.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Stottlemeyer : Elle se prend pour qui ?
Monk : Pour Loïs Lane.
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Sykes quitte le bâtiment en se rendant dans le sous-sol, Sharona le suit de près.
Sharona : Il est descendu dans la chaufferie.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : (Courant avec Leland, Randy et les policiers à travers les rues.) Je ne t’entends plus du tout. Reviens !
Policier : D’accord, on le tient c’est bon.
Stottlemeyer : (Via le talkie-walkie.) Je veux des hommes derrière chaque porte, chaque fenêtre.
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Sharona suit Sykes à travers les escaliers et le voit en train d’ouvrir une trappe.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Monk : Il ne sortira pas capitaine.
Stottlemeyer : Quoi ?
Monk : Il sait très bien que vous l’attendez dans la rue. Il a sûrement une autre sortie, il a un plan.
Disher : Comment vous le savez ?
Monk : Parce qu’il est malin. (Via le talkie-walkie ; il se remet à courir avec Randy.) Sharona, je suis de retour.
Stottlemeyer : (Via le talkie-walkie.) Combien de gars avez-vous en couverture ?
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Journée
Sharona : (Regardant Sykes ouvrir une porte.) Monk, il vient de franchir une porte, je crois que c’est un tunnel, je continue de le suivre.
Disher : (À des policiers qui occupent le bâtiment.) Allez messieurs ! Ne perdez pas de temps !
Monk : Et Sharona ?
Disher : Nous allons faire comme d’habitude, Monk, on bloque les issues ensuite on fouillera du sous-sol au grenier.
Monk : Vous pensez à Sharona ? Il tient peut-être Sharona ?
Disher : On s’occupe d’elle, Monk, vous, vous restez ici.
Policier 1 : Dépêchez-vous, par ici.
Policier 2 : Allez, OK, on y va.
Policier 1 : Suivez-moi.
Adrien entre son arme et semble quitter le bâtiment. Pendant ce temps, Sharona continue de descendre et ouvre la porte qui mène à un tunnel. Sykes est à l’intérieur, les pieds dans l’eau. Il se retourne mais ne voyant personne, il continue à avancer. Sharona commence à descendre.
Sharona : (Via le talkie-walkie.) Monk, est-ce que tu m’entends ? (Un bruit sourd provient du talkie.)
Adrien est descendu vers la chaudière et passe la porte. Il a ses mains dans ses manches. Il est dégoûté de ce qu’il voit mais continue la poursuite de Sharona.
Sharona : Monk. (Ce dernier, arrivé à la trappe, trouve une mauvaise odeur et lâche des mouchoirs. Sharona continue d’avancer dans le tunnel.) Réponds-moi si tu m’entends. Je ne te reçois plus du tout.
Sykes semble sur le point de trouver Sharona. Adrien descend et met un mouchoir sur un barreau de l’échelle et semble écœuré par ce qu’il voit. Il a mis des mouchoirs sur tous les barreaux et descend difficilement.
Sharona : Monk, répond. (Sykes se trouve derrière elle et met sa main sur sa bouche.
Ian Sykes : (Mettant une arme sous le cou de Sharona.) Oh, génial, un otage.
Elle tente de crier mais Adrien l’entend et se retourne. Avec beaucoup de difficultés, il arrive à atterrir au sol mais il lève son pied car c’est mouillé. Il avance tandis que Sharona est toujours sous l’emprise de Sykes. Pendant ce temps, les policiers descendent de plus en plus du bâtiment.
Policier 3 : Les étages sont sécurisés.
Stottlemeyer : Bien, allez voir au sous-sol et surveillez vos arrières.
Disher : Capitaine, vous avez vu Monk ?
Stottlemeyer : Non, pourquoi ?
Disher : Il est parti avec mon arme.
Adrien continue sa chevauchée à travers le tunnel un mouchoir sur son visage. Il est de plus en plus dégoûté, il cherche où peut bien être Sharona et semble perdu. Sharona a crié et il voit une plaque marquée « Danger – ne pas approcher » et la remet droite avec des mouchoirs mais elle tombe dans l’eau. Sykes regarde si personne n’arrive tandis que Sharona continue de pousser des cris. Adrien est dans un angle un mouchoir sur la bouche. Une souris lui tombe sur l’épaule et il n’apprécie pas vraiment, il se met à crier.
Sharona : (En criant.) Viens m’aider Monk. Je t’en prie. (Elle réussit à s’enfuir, Sykes tente de la rattraper et elle commence à monter l’échelle.
Monk : (Les ayant retrouvé, il tente d’attraper son arme.) Arrêtez, je suis armé ! Je vais tirer ! Sykes, arrêtez ! (De l’eau jaillit d’un des tunnels et Adrien perd son arme qui tombe au sol.)
Sharona : Tue-le, tue-le. (Elle se remet à crier.)
Monk : Attention, je ne bluffe pas, je suis armé. (Sykes a réussi à faire descendre Sharona qui commence à s’enfuir. Elle est rattrapée par Sykes tandis que Monk essaye tant bien que mal à récupérer l’arme. Sa main approche une poupée qui flotte.)
Sharona : Mais qu’est-ce que tu attends pour tirer !
Monk : (Après avoir récupéré l’arme.) Lâchez-la Sykes ! J’ai dit lâchez-la. (Sykes arrive à baisser le câble électrique sur le mur et ils se retrouvent dans le noir. Sharona continue de crier et Adrien a réussi à tirer.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Sharona : (En bougeant une bouche d’égout.) Est-ce que tu as réfléchi une seconde ?
Monk : Tu n’arrêtais pas de dire « Tue-le, tue-le ».
Sharona : Adrien, ah, tu aurais pu me tuer.
Monk : Je savais ce que je faisais, je visais suffisamment haut. Il fait presque deux mètres.
Sharona : (Elle sort de la bouche d’égout.) Et si tu l’avais raté ? Tu aurais pu le rater.
Monk : (La suivant.) Oh, écoute, c’est impossible, ce gars-là c’est King Kong.
Sharona : Et si la balle avait ricoché ?
Monk : Ah, c’est vrai, je n’avais pas pensé à ça. (Après être sortis, ils sont tous les deux mouillés.) Coucou.
Sharona : Un bonhomme de neige.
Adrien est désormais avec Randy et Leland. Il redonne le pistolet à ce dernier. Tandis que Sykes est sous bonne garde avec une bande autour de sa tête, blessé. Saint Claire est en train de discuter avec des journalistes.
Warren Saint Claire : (Voyant Leland et Adrien venir vers lui.) Là, les voilà. Le voilà. Venez que je vous présente un véritable héros. Monsieur Monk. C’est en mon nom et en celui de Miranda ainsi que de la ville de San Francisco que je vous dis un grand merci. (Il enlace Adrien.) C’était du bon travail. (Mettant à part Leland.) De l’excellent travail.
Journaliste 1 : Qu’allez-vous faire à présent monsieur Monk ?
Journaliste 2 : Que comptez-vous faire ? Est-ce que vous allez réintégrer la police ?
Adrien, un peu gêné, semble soudain apprécier ce moment avec les journalistes puisqu’il se met à sourire.
Docteur Kroger : Mon fils voudrait un autographe.
INTÉRIEUR – Dans le bureau du docteur Kroger – Journée
Monk : Vraiment.
Docteur Kroger : Oui, vous êtes devenu son héros. (Il s’assoit.) Il a mis votre photo sur le mur de sa chambre.
Monk : (En souriant.) Oh, ça me fera plaisir de rencontrer votre fils mais n’importe qui d’autre aurait fait la même chose.
Docteur Kroger : Je n’en suis pas si sûr, Adrien. Il y avait bien une vingtaine d’autres policiers sur place et aucun n’a fait ce que vous avez fait.
Monk : Enfin.
Docteur Kroger : Écoutez, je trouve que vous avez fait de gros progrès et je pense que c’est… je pense qu’il est temps pour vous d’envisager de reprendre rapidement votre ancien emploi. (Voyant Adrien ému.) Ça vous plairait ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Adrien et le docteur Kroger se trouve en dehors du cabinet de ce dernier.
Docteur Kroger : Je ne vous promets rien.
Monk : Oh, je comprends.
Docteur Kroger : Je veux seulement donner un avis favorable.
Monk : Oui, oui, oui.
Docteur Kroger : D’accord. Il se peut qu’on vous demande de rencontrer d’autres médecins.
Monk : Aucun problème.
Docteur Kroger : Vous savez, ce ne sera pas facile, Adrien, vous devrez passer d’autres tests.
Monk : Ah oui, je suis d’accord, on peut les faire maintenant. C’est vrai, on peut les faire tout de suite.
Docteur Kroger : D’accord. (Il laisse Adrien devant l’ascenseur qui s’ouvre. Adrien comprend que c’est le test car une personne malade se trouve à l’intérieur.)
Femme : Vous descendez ?
Docteur Kroger : À la semaine prochaine.
Monk : D’accord.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Adrien a quitté l’ascenseur et se trouve désormais dans les rues de San Francisco. Sharona est assise sur un bord en train de lire un livre. Il la rejoint.
Sharona : (Levant les yeux vers Adrien.) Comment ça s’est passé ?
Monk : (Haussant les épaules.) Oh, tu sais.
Sharona : Ne t’en fais pas, la prochaine fois on les aura. (En se levant.) Allez viens, tu dînes à la maison.
Monk : (Commençant à mettre le doigt sur le bord de la passerelle.) Ah oui, on est mardi, le jour de la tourte au poulet.
Sharona : Tu sais, en fait, j’avais envie d’essayer autre chose cette semaine. Non, je plaisantais. Je plaisantais, allons-y. Adrien, tu en as oublié un. (Il va mettre le doigt sur le rebord et continue.)
Monk : Cinq. Six. Sept. (Elle se met à rire.) Huit. Neuf. Dix. Onze. Douze.