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#101 : Monk reprend l'enquête (1/2)

 

Adrian Monk, réputé pour l'efficacité de ses méthodes d'investigations au sein de la police de San Francisco, a sombré dans une névrose obsessionnelle à la suite du meurtre de son épouse. Il poursuit néanmoins ses enquêtes à titre privé.

C'est ainsi qu'il se rend chez Nicole Vasquez, qui a été assassinée à Santa Clara. Peu après, le candidat Warren St Claire échappe de peu à un attentat. Le Maire demande expressément que Monk s'occupe de ce cas.

Accompagné de son infirmière, Sharona, l'ex-policier se sent d'attaque pour reprendre du service. Il conclut rapidement, à la stupéfaction de tous, que le meurtre de Santa Clara et l'attentat contre l'homme politique sont liés.

Popularité


4.44 - 9 votes

Titre VO
Mr. Monk Meets the Candidate (Part 1)

Titre VF
Monk reprend l'enquête (1/2)

Première diffusion
12.07.2002

Première diffusion en France
22.03.2003

Diffusions

Logo de la chaîne Netflix France

France (inédit)
Vendredi 15.03.2024 à 09:00

Plus de détails

Créée par Andy Breckman
Réalisateur Dean Parisot 
 
Tony Shalhoub - Adrian Monk
Lt. Randall Disher (Randy) - Jason Gray-Stanford
Sharona Fleming - Bitty Schram
Cap. Leland Stottlemeyer - Ted Levine
Benjy Fleming - Kane Richotte
Docteur Charles Kroger - Stanley Kamel
Warren St. Claire  - Michael Hogan
Miranda St. Claire - Gail O'grady
Gavin Lloyd - Ben Bass
Sheldon Burger - Rob Labelle
Jesse Goodman - Vincent Gale
Jake - Fred Ewanuick
Ian Sykes - Shawn Reis
Mrs. Street - Mary Black
Bonnie - Janet Wright
Lt. Gitomer - Dion Johnstone
Carl - Chris Shyer
Cop - Kindergarten - Edmond Wong
Elevator Gal - Alexis Ioannidis
First Cop - 
J.B. Bivens
Angry Old Lady - 
Esme Lambert
Second Cop - 
Dax Belanger
Trudy - 
Stellina Rusich
Uniform Cop -
 Carmen Aguirre
Cop Rally - 
Ray Galletti
Jason's Mother - 
Doris Chillcott
Nicole Vasques - 
Michelle Addison
Lobby Cop - 
Dean Marshall
Nd Detective - 
Guyle Frazier
Jason Rondstadt - John Sampson

 

1.01 - Monk reprend l'enquête.

Sur la scène d’un crime, sept officiers de police regardent le détective Monk examiner les lieux. Sa méthode d’investigation étonne même Sharona, l’infirmière qui l’assiste et par la même occasion, occupe les fonctions d’assistante. Il s’inquiète pour sa cuisinière qu’il a oublié d’éteindre. Sharona a vérifié, elle est bien éteinte.

Un officier de police intervient, ils pensent qu’il s’agit d’un cambriolage qui a mal tourné, la jeune femme, Nicole Vasques, a surpris l’intrus qui a saisi un couteau de cuisine et l’a tuée. Monk n’est pas d’accord et après avoir touché du doigt une lampe de salon, explique que le meurtrier a pris certaines précautions et devait porter des pantoufles pour éviter de laisser des empreintes. Il est resté dans l’appartement à l’attendre, environ une heure ; il a fumé des mentholées, les rideaux sentent encore le tabac. Certains indices démontrent qu’elle ne fumait pas. Après l’avoir tuée, il a fouillé l’appartement et l’ordinateur. Monk décrit l’agresseur en se basant sur ce qu’il remarque.

Monk n’arrive pas à se concentrer, il pense toujours à sa cuisinière, Sharona est obligée de le calmer en lui rappelant que la police l’a appelé pour résoudre l’affaire et s’il ne le fait pas il ne sera jamais réintégré. Malgré tout, après avoir donné toutes ses observations, notées par un officier, Monk doit s’en aller vérifier sa cuisinière. Il se poste à une fenêtre fermée d’un store et le fusil équilibré

----   Générique   ----

Tout en se préparant, Monk répète le monologue rassurant qu’il réserve au Docteur Charles Kroger, le psychiatre qui le suit. Plus tard, dans son bureau, Monk affirme qu’il est prêt à reprendre sa place dans la police ce qu’il doit au Docteur Kroger. Toutefois, un coussin non aligné sur un canapé retient son attention et malgré la permission du docteur d’aller le replacer, il refuse et prétend que tout va bien. Il comprend que le coussin était un test et n’y tenant plus, se lève et va le ranger.

En combinaison de peintre, les chaussures protégées de chaussons en plastique, un pot de peinture à la main et un fusil à lunette caché dans une bâche, un homme se rend en haut d’un immeuble en construction. Il se poste à une fenêtre derrière un store et se sert du cordon du store pour équilibrer son arme. Devant l’immeuble se tient une manifestation pour la campagne d’un candidat à la Mairie, Warren St-Claire accompagné de son épouse, Miranda et son directeur de campagne. L’homme tire et touche l’un des gardes du corps. Les St-Claire sont aussitôt protégés et mis en sécurité. Un photographe prend des photos, pendant que le directeur de campagne montre la fenêtre d’où le tireur se retire vivement.

Au commissariat, le Capitaine Stottlemeyer apprend que le garde du corps n’a pas survécu. De plus, le Maire demande que Monk soit mis sur cette affaire à la grande surprise du Capitaine. Sharona, ravie, accompagne Monk dans l’immeuble où les accueillent le Capitaine et le Lieutenant Randall Disher. Sharona range la lingette désinfectante avec laquelle Monk a nettoyé ses mains, pendant que le Capitaine rappelle à Monk qu’il n’est qu’un civil et qu’il n’est là qu’en qualité d’observateur. Monk remarque que le Capitaine n’est pas rasé, ce qui n’aurait pas plu à sa femme, Karen et elle n’a pas fait son nœud de cravate comme d’habitude, il s’est donc habillé tout seul et il espère que tout finira par s’arranger dans le couple en lui conseillant de lui envoyer quelques roses. Désabusé, le Capitaine lui demande de ne plus dire un mot et le laisser parler.

Ils rejoignent la salle de réunion où se trouve l’équipe de la campagne. Le Capitaine demande que le candidat ne se montre plus en public ou tout au moins n’indique pas trop à l’avance les lieux où se tiendront les prochains meetings. Gavin Lloyd, le directeur de campagne n’est pas d’accord et Jesse Goodman demande à St-Claire s’il est sûr de vouloir continuer, personne ne lui en voudra d’arrêter. Monk range les papiers éparpillés sur les bureaux puis classe les punaises de couleur disséminées sur une carte de la région. Le Capitaine, Miranda et Lloyd s’en aperçoivent, les punaises correspondaient aux intentions de vote ce qui avait demandé un énorme travail. Monk affirme pouvoir tout remettre en place et effectivement au grand étonnement de l’équipe, refait correctement le tableau. Puis il va examiner la pièce d’où les coups de feu sont partis. Il désigne la fenêtre utilisée avec le cordon qui a assuré le tir, ce qui lui rappelle la manière d’opérer des bérets verts. En demandant au Capitaine de tenir un bâton comme une arme, il découvre que le tireur a la même taille que l’agresseur de Nicole Vasques. De plus, il portait des chaussons et fumait des mentholées. En regardant par la fenêtre, Monk a un vertige, il est emmené par Sharona sous les sourires moqueurs du Capitaine et du Lieutenant.

Après s’être fait confirmer par Jake que Nicole Vasques ne faisait pas partie de l’équipe de la campagne de St-Claire, Monk et Sharona assistent à la cérémonie pour l’enterrement du garde du corps, Jason Rondstadt. Sharona envisage que cet événement fait un joli coup de pub à St-Claire. Monk quant à lui est persuadé que les deux affaires sont liées, donc le meurtrier les connaissait tous les deux. Du balcon au dessus du cercueil ouvert, Monk fait tomber ses clés avec le porte-clés de Trudy sur la main de Jason. Il se fait donner un trombone par Sharona qui le menace d’aller droit en enfer, à quoi Mok répond qu’il y est déjà. Avec le trombone attaché à du fil dentaire, il essaie d’accrocher l’anneau du porte clés. Au moment où l’assistance se tourne vers le cercueil pour un dernier adieu, Monk accroche la manche de Jason et fait lever son bras ce qui sème la panique dans l’église. A la sortie de l’église, Monk se fait insulter par la mère de Jason et Miranda se demande si Monk ne passe pas ses nuits à penser à ce qu’il pourrait faire pour détruire la carrière de son mari. Monk lui répond qu’il passe ses nuits à essayer d’arrêter de penser. St-Claire imagine un nouveau slogan pour sa campagne : St-Claire réveille les morts ! Miranda est raccompagnée par Jesse Goodman. Monk les voit dans la voiture, complices, Miranda a déjà un verre à la main.

Au commissariat, Monk entend le modèle de l’arme du tueur qui correspond à une arme utilisée par les paramilitaires. Monk demande à Disher de faire une comparaison avec l’arme qui a servi dans l’affaire Nicole Vasques. Le Capitaine n’est pas d’accord, les deux affaires ne sont pas liées. Néanmoins, Monk suivi de Sharona décide de suivre cette piste.

Il va interroger Miranda qui lit un livre aux enfants dans une maternelle devant une armée de photographes. En plus de ces derniers qui le bousculent, Monk se rend compte que les enfants sont enrhumés. Certains toussent et d’autres essuient leur nez sur leurs manches. Pour se protéger, il remonte le col de son pull pour couvrir son nez. Il arrive enfin à voir Miranda et la questionne tout en essayant d’avoir l’air décontracté en tentant de s’assoir sur une chaise d’enfant. Il conclut en lui demandant de dire à Goodman de le rappeler. Jake l’appelle à ce moment pour lui signaler qu’il a trouvé quelque chose e qu’il va le déposer chez lui. En route, il est arrêté par un laveur de vitre qui l’assomme et part avec la voiture. Cette dernière est retrouvée plus tard écrasée contre un arbre dans un fossé. Le Capitaine et Randy sont sur place et déduisent qu’il s’agit d’un accident. Monk par l’entremise de Sharona fait demander au Capitaine de vérifier dans la voiture s’il n’y a pas de document. Le Capitaine ne trouve rien. Monk réfute la conclusion du Capitaine, ce n’est pas un accident et maintient qu’il s’agit d’une mise en scène, Jake a été tué quelque part ailleurs.

En visionnant aux informations télévisées le film de l’attentat pris par un passant, Monk réalise que quelque chose ne colle pas.

Le soir, il travaille sur son dossier d’enquête pour le meurtre de sa femme. Il rêve qu’elle s’éveille à côté de lui et qu'elle lui sourit.

 

Rédigé par mamynicky

 

INTÉRIEUR – Dans une maisonDans la salle de séjourJournée

Des gens avec des policiers se trouvent dans une pièce et restent stoïque. Monk se trouve au milieu de la pièce, les regardant tout en réfléchissant. Il y a du bazar et il tente de comprendre ce qu’il s’est passé. Sharona est à côté de lui et regarde ce qu’il fait. Une femme est allongée au sol recouverte de sang. Il regarde vers le plafond.

Monk : Et la cuisinière ?
Policier : (En montrant derrière lui.) Elle est de ce côté, dans la cuisine.
Monk : Non, je parle de ma cuisinière, je crois que j’ai oublié de l’éteindre.
Sharona : Elle est éteinte, je, j’ai vérifié avant qu’on s’en aille.
Monk : Est-ce que tu en es sûre ? Tu as tourné le bouton ?
Sharona : Oui.
Monk : Tu as tourné celui du petit feu ?
Sharona : J’ai tourné tous les boutons, tous, la cuisinière est éteinte, Adrien.
Policier : Excusez-moi, monsieur, on pense à un cambriolage qui aurait mal tourné. Elle est entrée, elle a surpris cet homme, elle a paniqué, il a pris un couteau dans la cuisine…
Monk : Non, non, non, non. Ce n’est pas un cambriolage.
Policier : Quoi ?
Monk : C’est ce qu’il a voulu nous faire croire, mais il a un sacré sang-froid ce gars-là. (Sharona se met à sourire tandis qu’il pointe son doigt sur une lampe.) Il devait porter des pantoufles pour éviter de laisser des empreintes. Ce ne serait pas venu à l’idée d’un des drogués qui traîne dans le secteur. (Il continue de mettre le doigt sur la lampe, ce qui commence à agacer Sharona.)
Sharona : Adrien, Adrien.
Monk : (Il finit de mettre son doigt sur la lampe et rejoint la fenêtre.) Je pense qu’il devait être là à attendre.
Policier : Attendre quoi ?
Monk : (Pointant son doigt vers la fille.) Il attendait elle. Il est resté là durant environ une heure. Ce gars est un fumeur, les rideaux sentent encore le tabac. (Il touche les rideaux avec un stylo pour ne pas laisser ses empreintes, il se met à sentir.) Des mentholés. (Un agent de police prend des notes.) Peut-être même des Newport.
Policier : C’est peut-être elle qui fumait.
Monk : Non, non, non. Elle était calviniste et les calvinistes ne fument pas. Ils considèrent leurs corps comme un calice, un calice sacré. Excusez-moi je, je ne parviens pas du tout à me concentrer, parce que je, je sens comme une odeur de gaz. (Se tournant vers Sharona.) Est-ce que tu es sûre d’avoir entendu le déclic du bouton quand tu as éteint la cuisinière ? Tu l’as entendu ? (En la voyant, il se résigne à la croire.) Quoi qu’il en soit, après avoir tué mademoiselle…
Policier : Nicole Vasquez, elle avait 25 ans.
Monk : Mademoiselle Vasquez, il, il est resté quelque temps ici, il devait chercher quelque chose.
Policier : Il cherchait quoi ?
Monk : Je n’en ai aucune idée. Il a regardé quelque chose sur son ordinateur, il a peut-être effacé un fichier.
Policier : D’accord, autre chose ?
Monk : Oui, il est grand, disons 1 mètre 90, peut-être 95. (Se retournant vers Sharona.) Dis-moi, tu as pensé à vérifier la veilleuse, parce que tu sais parfois elle s’éteint. Un jour, elle a failli s’éteindre…
Sharona : Calme-toi, la veilleuse fonctionne, tout va très bien. Oh, tu veux peut-être que j’aille chez toi pour vérifier, jeter un coup d’œil à la cuisinière, si tu veux je peux très bien le faire. (Pendant ce temps, les policiers se regardent, voyant ce que Monk est en train de discuter avec son infirmière.)
Monk : Non, non, non. Tu le ferais ? Tu pourrais ?
Sharona : Oh non.
Monk : Ce serait bien.
Sharona : (Au policier.) Excusez-moi, messieurs, juste une seconde, d’accord. (Elle s’isole avec Adrien.)
Agent de police : Qui est-ce ?
Policier : Son infirmière.
Sharona : Oublie ta satanée cuisinière, d’accord ? Tu es là pour faire ton travail. Ils t’ont appelé en tant qu’observateur alors arrête.
Monk : (Tentant de se justifier.) Écoute…
Sharona : (S’énervant.) Adrien, tu arrêtes s’il te plaît, si tes supérieurs pensent que tu es cinglé, tu ne seras jamais réintégré, tu entends, ils ne t’engageront plus jamais et on se retrouvera tous les deux au chômage. Est-ce que tu as bien saisi l’importance de ce que je viens de te dire ? (Il acquiesce.) Bon, maintenant ressaisis-toi Adrien, concentre-toi et sois brillant. (Ils se mettent à sourire.) Tu es brillant.
Policier : Excusez-moi monsieur, vous devez avoir raison mais comment savez-vous tout ça ? Je veux dire concernant l’ordinateur.
Monk : Ce n’est pas évident, non, il n’y aucune empreinte sur le clavier ni les siennes, ni celles de la victime. Ça veut dire qu’il a tout nettoyé.
Policier : D’accord et vous avez dit qu’il était grand.
Monk : Oui, la victime est petite, elle doit mesurer 1 mètre 60. Mais regardez le siège, il a été baissé au maximum.
Policier : Bon sang, on a passé la matinée ici et personne ne l’avait remarqué. (Il regarde la hauteur du siège alors que Sharona sourit, Adrien fait un grand geste avec ses mains.) Monsieur, si vous pouvez rester un peu, le légiste est en route, il nous donnera des informations…
Monk : (Se mettant à partir.) Non, non, je dois m’en aller, je suis presque sûr d’avoir senti une odeur de gaz.
Policier : Oui, mais.
Sharona : Monsieur, vous savez où nous trouver. Appelez-nous. (Elle s’en va.)
Agent de police : Psst. Alors, c’est lui le fameux Adrien Monk.
Policier 2 : Oui, la légende vivante.
Policier : Si on peut appeler ça vivant.

INTÉRIEUR – Dans la maison d’AdrienJournée

Adrien se trouve à la fenêtre et se met à nettoyer la vitre.

Monk : (Se brossant les dents.) 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39 et 40. (Il enlève sa brosse à dents.) Docteur, je me sens bien. Docteur Kroger, tout va très bien, docteur Kroger. (Il se remet à brosser ses dents puis va vers son armoire ranger une chemise.) Vous n’avez plus à vous inquiéter pour moi. Maintenant, je suis le mouvement. (Il tente de bien ranger ses chemises.) Je suis un homme nouveau, oui. Un homme nouveau et c’est grâce à vous, c’est à vous que je le dois, (il enlève une chaussette d’une pochette plastique) je suis prêt à me remettre en selle, et c’est à vous que je le dois, docteur. (Il rejoint une glace.) J’écoute vos conseils, docteur, je suis le mouvement. (Il tire du fil dentaire et commence à nettoyer ses dents.)

INTÉRIEUR – Dans le bureau du docteur KrogerJournée

Docteur Kroger : (Prenant des notes.) Alors, vous dites que vous suivez le mouvement. (Il se met à rire tout comme Adrien.) Tant mieux, c’est très bien. Vous avez travaillé un peu en tant qu’observateur ?
Monk : Oui, à Santa Clara, j’ai un vieil ami là-bas qui travaille dans la police, c’est lui qui m’a contacté. (Il se met à sourire.)
Docteur Kroger : Quels sentiments avez-vous éprouvé, je veux dire du fait que l’ami en question vous ai contacté ?
Monk : Oh, ça m’a fait du bien. C’était un retour en arrière, au bon vieux temps. (Le docteur voit qu’Adrien regarde vers un coussin qui se trouve au bord du canapé.) Ça m’a remis en selle. (Il rit tout comme le docteur.)
Docteur Kroger : Est-ce que vous vous sentez prêt à reprendre à plein temps ? Non, je ne parle pas en tant qu’observateur, non, je veux parler, de reprendre du service.
Monk : Définitivement ? Absolument. Est-ce que vous pensez que je le suis ? C’est, c’est, c’est la question. (Il a les yeux rivés sur le coussin.)
Docteur Kroger : Est-ce que ça va ?
Monk : Oui, très bien.
Docteur Kroger : Vous n’arrêtez pas de regarder ce coussin, si vous avez envie de vous lever pour aller le remettre en place, allez-y.
Monk : Oh, non, non, non.
Docteur Kroger : Ça ne me dérange pas.
Monk : J’étais en train de penser, non, non, tout va bien.
Docteur Kroger : Parlez-moi de votre sommeil, est-ce que vous faites toujours le même rêve ?
Monk : Trudy et moi avons été mariés pendant sept ans. Ce serait plutôt étrange si je, si je ne rêvais jamais d’elle, vous l’avez fait exprès pour me tester n’est-ce pas, vous, vous l’avez disposé exprès de travers.
Docteur Kroger : Ah oui. (Adrien se met à rire.)
Monk : D’accord, d’accord, ça ne fait rien. Enfin, quoi qu’il en soit, j’ai, j’ai eu l’impression d’avoir… Excusez-moi. (Il se lève et va remettre le coussin sur le côté droit du canapé.) Attendez, c’est mieux comme ça. Et voilà, (il va toucher le bouquet de fleur) très bien, ce n’est pas grave. (Il se rassoit.) Alors, on en étions-nous ?

EXTÉRIEUR – Dans la rueJournée

Une personne prend un pot de peinture dans un véhicule avec une couverture sous le bras.

INTÉRIEUR – Dans un bâtimentJournée

L’inconnu prend l’ascenseur et en sort. Il met des chaussons, prend la couverture et le pot de peinture. Il passe dans un couloir, ouvre une porte et se trouve dans un autre couloir. Il entre dans une pièce dont il y a des rubans sur la porte. Il met la chaîne et se rend vers la fenêtre. Il dépose le pot et pose la couverture au sol et sort un fusil avec une lunette. Il prend le fil qui sert à fermer le store et le pose sur le fusil pour trouver un angle de tir. Il vise vers quelqu’un qui se trouve en contrebas dans la rue où un attroupement s’est formé autour d’un pupitre alors qu'un homme prononce un discours.

EXTÉRIEUR – Dans la rueJournée

Warren Saint Claire : Alors, mes amis, est-ce que vous voulez que ça change ? (Les gens crient pour dire oui.) Est-ce que vous pensez que j’ai raison ? (Une femme dans l’assistance semble inquiète en applaudissant.)
Gavin Lloyd : L’orchestre ne commencera à jouer qu’après le lancer de ballons.
Homme : D’accord.
Warren Saint Claire : La ville de San Francisco a une simple décision à prendre.
Gavin Lloyd : Attendez mon signal.
Warren Saint Claire : Est-ce qu’elle a envie de stagner ou d’aller plus de l’avant ? Je suis ici pour vous aider à avancer. (Pendant ce temps, dans la pièce en hauteur, l’homme vise le maire et l’adjoint rejoint la femme.)
Gavin Lloyd : Alors, comment ça va ?
Miranda Saint Claire : J’ai les mâchoires tétanisées, Gavin, j’en ai assez de sourire bêtement.
Gavin Lloyd : J’ai bien peur qu’il faille vous y habituer, Miranda, je vous l’ai dit quand j’ai signé. La mairie ne sera qu’une étape dans votre ascension. Je suis votre Moïse et je vais vous emmener vous et votre mari vers jusqu’à la Terre Promise, vous verrai.
Warren Saint Claire: Comme mon vieux père avait coutume de dire…
Miranda Saint Claire : J’ai déjà vu Sacramento, Gavin, ce n’est pas la Terre Promise, loin de là.
Gavin Lloyd : Oubliez Sacramento, je parle de la Maison Blanche.
Warren Saint Claire : (Pendant que l’homme à la fenêtre a son arme braqué sur lui.) Et souvenez-vous, lorsque vous m’aurez élu, vous aurez deux maires pour le prix d’un, (il se tourne vers la tribune) mon épouse Miranda. (Gavin se lève et toute l’assistance l’acclame, elle rejoint son mari.) Ce ne sont pas des paroles en l’air, j’irai jusqu’au bout, je vous le garantis. Êtes-vous prêts à gagner avec moi ? (Les gens font oui alors que la fanfare se met à jouer. Tout le monde semble content mais l’homme tire un coup de feu vers un garde du corps. Il tire de nouveau. C’est la panique puisque tout le monde tente de sauver Saint Claire. Les policiers tentent de savoir d’où proviennent les coups de feu.)
Gavin Lloyd : (Regardant vers la fenêtre.) Il est là-haut, je l’ai vu, il est là-haut. (L’homme disparaît de la pièce.)
Policier : (Parlant au talkie-walkie.) Faites vite.
Homme 2 : Couchez-vous !

Un photographe prend Gavin en photo.

INTÉRIEUR – Dans le bureau de StottlemeyerJournée

Stottlemeyer : (Au téléphone alors que quelqu’un frappe à la porte de son bureau, c’est Randy.) D’accord, je vous rappelle, je vous rappelle. De rien.
Disher : Saint Claire a fait une autre déclaration.
Stottlemeyer : Il ne se plaint pas de nous ?
Disher : Non, pas encore, il fanfaronne, il dit que personne ne le fera taire, qu’il n’est pas intimidé.
Stottlemeyer : Vous verrez, on portera bientôt le chapeau, c’est ce que font tous les politiciens tôt ou tard. (Il se lève.) On doit faire une déclaration aussi. Est-ce que la presse est là ?
Disher : Oui, la journaliste de Canal 3.
Stottlemeyer : La mignonne ?
Disher : Euh non, l’autre.
Stottlemeyer : Oh, ça va aller.
Disher : Qui ira devant la caméra ?
Stottlemeyer : Moi, je vais le faire. (Il remet sa cravate en se regardant dans la glace.) Ça rassurera les gens de me voir prendre mes responsabilités.
Disher : Bien monsieur.
Stottlemeyer : (Regardant vers Randy.) On a du nouveau sur le tireur ?
Disher : Les gars du labo sont sur le site mais on n’a encore rien pour l’instant. (À voix basse.) Voilà l’adjoint au maire.
Stottlemeyer : Ce cher Sheldon Burger, qu’est-ce que vous venez faire par ici ?
Burger : Je viens de passer à l’hôpital, le garde du corps n’a pas survécu. (Leland baisse la tête.) Le maire est de retour de Sacramento. Vous devez vous rendre compte, capitaine, qu’on est dans une belle panade.
Stottlemeyer : (S’adossant à une table.) Ouais, je sais.
Burger : Si on ne résout pas très vite cette affaire, on va donner l’impression de…
Stottlemeyer : Je ne suis pas idiot, Sheldon, j’ai mis tous les gars disponibles sur le coup.
Burger : Non, pas tous. Le maire que vous mettiez votre vieil ami.
Stottlemeyer : (N’en croyant pas ses oreilles.) Monk ?

INTÉRIEUR – Dans la voiture de SharonaJournée

Monk : (Se sentant mal.) Le bus, bus, bus…
Sharona : (Heureuse.) Je n’arrive pas à le croire, le maire t’a demandé personnellement.
Monk : Il y a un bus sur ta droite.
Sharona : Oh, c’est génial, ton service va bientôt te réintégrer, je te le dis.
Monk : J’ai déjà un travail, tu n’as pas oublié, la fille de Santa Clara. (S’énervant.) Prends à gauche, prends à gauche ! Mais pourquoi est-ce que tu… Dans quelle file est-ce que tu roules ?
Sharona : (S’énervant à son tour.) Tu veux prendre le volant, je vais m’assoir à côté et hurler et je te rendrai dingue, parce que tu me rends dingue, Adrien.
Monk : D’accord, d’accord, je suis désolé. (Regardant devant lui.) C’est rouge, c’est rouge, attention c’est rouge ! (La voiture de Sharona tourne à gauche.)

INTÉRIEUR – Dans un bâtimentJournée

Journaliste : S’il vous plaît.
Sharona : (S’adressant à un journaliste.) Non, il ne peut pas.
Disher : (Avec à côté de lui Leland.) Bravo, regardez qui arrive, le lieutenant déficient.
Stottlemeyer : (Serrant la main d’Adrien.) Bonjour Monk.
Monk : (Serrant la main mais avec difficulté.) Capitaine.
Stottlemeyer : Sharona. (Cette dernière donne une lingette à Adrien pour qu’il s’essuie les mains.) Ça a l’air d’aller, le docteur Kroger dit que vous progressez très vite.
Sharona : C’est vrai qu’il avance très vite. Je n’arrive plus à le suivre.
Stottlemeyer : Bon, le candidat nous attend là-haut. (Sharona enlève son chewing-gum. Ils se mettent à monter les marches, Adrien regardant Leland pendant son ascension.) Les choses soient bien claires, vous êtes là parce que le maire pense que vous pouvez nous aider mais vous êtes un civil à présent Monk, vous n’avez que le statut d’observateur. Je vous interdis de l’ouvrir quand on sera là-haut, c’est moi qui parlerai et moi seul, vous entendez. (Il touche la veste d’Adrien qui est gêné.) Écoutez Monk, quand je vous ai repris votre plaque il y a trois ans, je vous ai dit que ça me plairait que vous reveniez très vite et je le pensais. Mais pour ça il faut que vous soyez prêt.
Monk : À vous obéir ou pour l’uniforme ?
Stottlemeyer : Je représente l’uniforme, Monk, vous ne l’avez pas compris quand j’étais votre capitaine. Ne restez pas sur mon chemin et tout ira bien. (Il s’en va.)
Monk : Oui monsieur. Et je suis sûr qu’entre vous et Karen, ça finira par s’arranger.
Stottlemeyer : (Il s’arrête et se retourne.) Qu’est-ce que vous avez dit ?
Monk : (Le rejoignant.) Vous et votre femme vous avez quelques problèmes.
Stottlemeyer : Où êtes-vous aller pêcher ça, tout va très bien, ça roule à cent pour cent.
Monk : Oui monsieur, au temps pour moi, ça me fait plaisir de me tromper. (Il continue son chemin.)
Stottlemeyer : Monk, venez par ici. (Il le rejoint.) Comment avez-vous su ça ?
Monk : Vous ne vous êtes pas raser, et ça n’aurait pas échappé à Karen, elle fait toujours votre nœud de cravate pour vous, elle fait un double nœud conclusion, vous vous êtes habillé tout seul. Et le gobelet du Ramada Inn, vous devrez lui envoyer quelques roses peut-être.
Stottlemeyer : Quand on sera là-haut, je ne veux pas vous entendre.

INTÉRIEUR – Dans une salle de réunionJournée

Gavin Lloyd : Non, non, pas question. (Il se lève.) On a quatre points d’avance et il ne nous reste que dix jours, je ne vais pas l’enfermer dans une boîte.
Stottlemeyer : Personne ne veut mettre personne en boîte, monsieur Lloyd.
Disher : Tout ce que nous voulons, c’est limité vos apparitions en public et que vous n’annonciez pas votre emploi du temps à l’avance.
Gavin Lloyd : Oh, je suis sûr que ça plaira au maire, peut-être qu’on pourrait déplacer la campagne, reprendre au point de départ.
Warren Saint Claire : Non, non, je vous trouve injuste, Gavin, le capitaine ne fait que son travail.
Stottlemeyer : (Pendant qu’Adrien déplace un peu le tableau où se trouvent des graphiques.) Monsieur Saint Claire, est-ce que quelqu’un pourrait vous vouloir du mal, un employé mécontent ?
Miranda Saint Claire : Ou une ex-épouse ? Ou un délégué syndical virulent ? Je connais quelques-uns des anciens associés de mon mari qui ne nous envoie plus de cartes de vœu pour Noël. (Adrien regarde les papiers sur la table alors que Randy prend des notes. Elle rejoint son mari.) Vous avez du pain sur la planche, messieurs.
Warren Saint Claire : Un homme qui n’a jamais eu d’ennemis est un homme qui ne fait rien.
Jesse Goodman : Warren, tu es sûr de vouloir continuer, après ce qu’il s’est passé, on t’en voudra pas d’arrêter.
Warren Saint Claire : (Pendant qu’Adrien continue de toucher les objets sur la table.) Jessie, tu dis toujours qu’abandonner est un mot obscène.
Stottlemeyer : Excusez-moi, nous n’avons pas été présentés. Vous êtes monsieur ?
Jesse Goodman : Je suis Jesse Goodman, je travaille dans cette société. J’en suis le vice-président et également un ami inquiet. (Adrien lorgne sur le tableau où se trouvent des punaises.)
Stottlemeyer : Bon.
Warren Saint Claire : Je n’aurais pas pu me lancer dans cette élection si Jesse n’avait pas été là pour tenir la boutique. (Adrien commence à déplacer les objets tandis que Miranda boit un verre. Il se lève pour la rejoindre.) Ma chérie, oh, est-ce bien nécessaire ?
Miranda Saint Claire : Oui, c’est bien nécessaire mon chéri. (Adrien continue à les mettre au-dessus de la carte.) Quelqu’un a essayé de tuer mon mari, là, sous mes yeux.
Stottlemeyer : (Voyant Adrien ce qu’il est en train de faire.) Monk.
Miranda Saint Claire : (Elle le voit à son tour.) Excusez-moi, qu’est-ce que vous faites ?
Monk : Euh, je remets de l’ordre.
Gavin Lloyd : (Se leve à son tour et va rejoindre Monk.) Ah mon Dieu. Excusez-moi, ces couleurs correspondent aux intentions de vote, c’est un travail de trois semaines.7
Monk : Je suis désolé.
Stottlemeyer : Monk.
Miranda Saint Claire : Vous dépendez de quel service ?
Stottlemeyer : (Pendant que le tableau est retourné.) Adrien Monk ne fait plus partie d’aucun département, il est là uniquement en tant qu’observateur.
Monk : Je vais les remettre en place telles qu’elles étaient.
Gavin Lloyd : Non, non, non, arrêtez, vous ne pouvez pas vous rappeler de leur emplacement alors…
Sharona : Si, si, il va réussir, il peut le faire.
Monk : Si, si je peux le faire, ça ne prendra pas beaucoup de temps.
Gavin Lloyd : Non.
Monk : Je suis sérieux, je vous dis que je peux le faire.
Sharona : (Commençant à s’énerver.) Adrien, tu lâches ce tableau.

Adrien, à force de bouger le tableau, les punaises se détachent, ce qui stupéfie l’assistance.

Jesse Goodman : Je croyais qu’il ne faisait pas partie de votre service.
Stottlemeyer : (Pendant qu’Adrien remet les punaises à leur emplacement orignal.) Il est sous le coup d’un 3.15.
Disher : Congés psychologiques.
Sharona : C’est une suspension temporaire.
Disher : C’est un congé psychologique.
Sharona : C’est une suspension temporaire. (En souriant.) Son cas sera réexaminé dans une
semaine.
Miranda Saint Claire : C’est une plaisanterie. Quelqu’un a tenté de tuer mon mari et vous nous envoyez Rain Man.
Stottlemeyer : (Pendant qu’Adrien continue de mettre les punaises.) Madame Saint Claire, croyez-moi la présence de monsieur Monk est une preuve du sérieux avec lequel nous avons l’intention de traiter cette affaire.
Gavin Lloyd : Est-ce qu’il est… (Il se met à siffler en bougeant son doigt.)
Sharona : Non, non, il s’agit d’une forme de désordre dû à l’anxiété. Un cas aussi grave est généralement la conséquence d’un incident très traumatisant.
Miranda Saint Claire : Quelqu’un l’a frappé sur la tête avec une pelle ?
Sharona : Sa femme a été assassinée il y a quatre ans. Une voiture piégée. (Miranda arrête de sourire tandis que Gavin va vers le tableau et le travail qu’a fait Adrien.)
Monk : Voilà.
Gavin Lloyd : Ce n’est pas croyable.
Monk : Oh attendez. (Il change de place une punaise.) Eh voilà. À présent je voudrais voir l’endroit d’où les coups de feu sont partis.

INTÉRIEUR – Dans un bâtimentJournée

Adrien fait le tour de la pièce à la recherche d’indices, il a sa main gauche levée. Une policière, Leland, Randy et Sharona le regardent faire. Leland s’avance.

Policière : Qu’est-ce qu’il fait ?
Sharona : J’adore ce moment. Il fait le truc du Sherlock Holmes zen.

Leland regarde autour de lui tandis qu’Adrien s’approche de la fenêtre, il semble avoir vu quelque chose puisqu’il sourit. Il montre le store et le cordon.

Stottlemeyer : Quoi ?
Monk : Il a utilisé le cordon du store pour assurer son tir. J’ai déjà vu ça une fois dans le manuel de combat des bérets verts, les forces spéciales.
Stottlemeyer : (Touchant le cordon.) Ouais, c’est possible.
Monk : Capitaine, tenez ça, je n’en aurais que pour une minute. Tenez-le comme une arme.
Stottlemeyer : D’accord. (Il va vers la fenêtre et ajuste le bâton comme si c’était un fusil.)
Monk : Vous mesurez combien ?
Stottlemeyer : 1 mètre 83.
Monk : Vous en êtes sûr ?
Stottlemeyer : 1, 80.
Monk : Notre gars doit faire un mètre 87 ou peut-être 90. (Se tournant vers Sharona.) Comme à Santa Clara.
Stottlemeyer : Comme quoi ?
Sharona : Il parle du meurtre de Santa Clara, la police l’a consulté.
Disher : J’ai lu un mémo sur l’affaire, la façon de procéder n’était pas la même.
Stottlemeyer : Oh, et vous pensez qu’il y a un rapport parce que ce type est plutôt grand ? Lieutenant, appelez-moi les Lakers, je voudrais parler à Magic Johnson pour lui demander s’il a un alibi correct pour jeudi matin.
Monk : Capitaine, connaissez-vous le pourcentage d’hommes d’un mètre 90 ?
Stottlemeyer : Non et vous ?
Monk : Peut-être 0,5%. Les chances pour que deux hommes dans cette ville entrent dans cette catégorie, commettent un meurtre avec préméditation à deux jours d’intervalle sont vraiment infimes.
Stottlemeyer : Tout ça à cause d’un cordon de store légèrement torsonné. Non, écoutez Monk, c’est une idée tordue même venant de vous.
Monk : Ça et le fait qu’il portait des pantoufles. (Il bouge le rideau avec son stylo.) Et qu’il fume des Newport.
Stottlemeyer : (Se mettant à rire.) Non, ce n’est pas du travail de police, c’est du vaudeville. Monk : En tout cas il a déjà tué deux… (Il regarde en contrebas et voit le tram passer. Il commence à se sentir mal.)
Sharona : (Il le rejoint et le prend par le bras pour partir.) Ça va aller, ce n’est rien, il est sujet aux vertiges.

INTÉRIEUR – Dans le bureau de campagne de Saint ClaireJournée

Dans le bureau de campagne, tout le monde s’affaire pour que tout soit prêt pour l’élection.

Jake : (Amenant Sharon et Adrien.) D’accord, il suffit que je trouve un ordinateur de libre pour que je vérifie le nom. (Montrant un ordinateur.) Il y en a un ici. (Il s’assoit devant.) Alors, euh, V.A.S.
Sharona : Q.U.E.S. Nicole Vasques.
Jake : Je ne la connais pas mais ça veut rien dire, je ne suis ici que depuis deux jours. Bon, voyons ça. Ce n’est pas une bénévole et elle n’est pas dans l’équipe, désolé.
Monk : (Le voyant se lever.) Quel est votre nom ?
Jake : Jake.
Monk : Jake, je m’appelle Adrien Monk. (Il donne une carte de son porte-cartes.) Voici ma carte, si vous pensez à quelque chose appelez-moi, d’accord. (Jake met la carte dans son béret.)
Jake : D’accord, je le ferai. Hmm, d’accord.

INTÉRIEUR – Dans une égliseJournée

Warren Saint Claire : Que peut dire un homme à propos d’un ami qui a été tué par la balle qui lui était destiné. Des mots simples comme « merci » me semblent insuffisant. Quand j’ai appris que Jason était mort…
Sharona : (Elle est sur le balcon avec Adrien. Ils parlent à voix basse.) Cet homme est beaucoup trop bien pour être vrai.
Monk : C’est peut-être un honnête homme, est-ce que c’est possible ?
Warren Saint Claire : Alors, j’en ai parlé avec Risa, la mère de Jason, et elle m’a rappelé que son fils n’était pas un garçon qui abandonnait facilement.
Sharona : Tu sais ce que je crois, c’est lui qui l’a fait tuer.
Monk : Qui ?
Sharona : Saint Claire. (Adrien ne semble pas y croire.) Ça lui fait un joli coup de pub, tu sais.
Monk : Exact.
Saint Claire : Je dois continuer sinon pourquoi avoir commencé. Tout cela n’aurait aucun sens.
Sharona : Qu’est-ce que tu en dis ?
Monk : Je dis que cette affaire et celle de la fille de Santa Clara ont sans doute un rapport.
Saint Claire : Il ne m’a jamais trahi pendant ces années.
Sharona : Alors c’est qui ?
Saint Claire : Je lui faisais entièrement confiance.
Monk : C’est quelqu’un qui les connaissait sûrement tous les deux. Une personne… (Il semble chercher quelque chose.)
Sharona : Qu’est-ce que tu fais ?
Monk : Je cherche mes clés, je ne retrouve plus mes clés.
Sharona : Tu les chercheras tout à l’heure.
Monk : Où sont-elles ?
Sharona : Adrien, calme-toi, ça ne sert à rien de…
Monk : Est-ce que tu as regardé si elles étaient dans ton sac ?
Sharona : Non, je n’ai pas touché à tes clés parce qui je l’avais fait, tu serais énervé, calme-toi.
Warren Saint Claire : Comme le disait John Donne, tous les hommes sont égaux face à la mort.
Sharona : Adrien, arrête s’il te plaît.
Monk : (Enlevant sa veste.) Je veux retrouver ces clés. (Sharona, résignée, met sa main sur son front.)
Warren Saint Claire : Ceux qui connaissaient Jason se souviendront de nous. Chers amis, rappelons-nous Jason tel qu’il était. Un homme courageux…
Sharona : Ce n’est pas vrai.
Monk : (Ayant retrouvé ses clés.) Je les ai retrouvées.
Sharona : Tant mieux.
Monk : Je les ai, je les ai retrouvées, elles sont là. Ah, c’est un soulagement tu sais. (Il joue avec mais les fait tomber sur le corps de Jason.)
Warren Saint Claire : …Ne laissait rien au hasard. Je voudrais maintenant qu’on est une pensée pour sa famille et ses proches, meurtris par cette disparition intolérable. (Adrien regarde en contrebas et voit ses clés alors que Sharona a toujours sa main sur le front.) Dans quelques secondes nous fermerons son cercueil et nous devrons faire nos adieux pour toujours à notre cher Jason.
Sharona : Non, ça ne fait rien, je te les ferai refaire. Seigneur.
Monk : C’est le porte-clés Sharona, c’était le porte-clés de Trudy et je dois, je dois, je dois récupérer ces clés. (Jason se trouve en contrebas dans le cercueil.) Donne le trombone qui est là.
Sharona : Non. (Elle se met à souffler et lui donne le papier où se trouve le trombone. Il le prend.) Tu vas aller tout droit en enfer.
Monk : Je suis déjà en enfer.
Warren Saint Claire : Puisse le souvenir de cet homme garder sa place pour toujours dans nos cœurs et dans nos prières. Puisse le Seigneur l’accueillir à bras ouverts et lui offrir le repos éternel. (Pendant ce temps, Adrien fait déroule du fil dentaire.) Je vous demande de prier pour la paix de son âme. (Sharona regarde Adrien faire alors qu’elle semble résignée.) Nous allons prendre quelques minutes pour méditer en silence. (Toute l’assistance se met à baisser la tête tandis que le trombone avec le fil commence à descendre vers le corps de Jason.) Maintenant, très cher ami, nous nous tournons vers toi et nous te saluons une dernière fois. (Adrien a du mal à ajuster le trombone sur les clés. Saint Claire fait le salut militaire devant le cercueil tandis que la main se lève, provoquant la stupeur dans l’assistance.)

EXTÉRIEUR – Devant l’égliseJournée

Homme : Oui, faites avancer la voiture, il va partir.
Femme : (S’énervant contre Adrien.) Vous devriez avoir honte de vous.
Miranda Saint Claire : Est-ce que vous passez vos nuits à chercher le moyen de perturber la campagne de mon mari ?
Warren Saint Claire : Voyons, Miranda.
Monk : Non, madame, je passe mes nuits à essayer de ne pas penser du tout.
Warren Saint Claire : Ce sont des choses qui arrivent parfois. Bon sang, pendant une minute, j’ai cru qu’on allait changer mon slogan « votez pour Saint Claire, l’homme qui réveille les morts ». (Il se met à sourire.) Au revoir. Où est mon bras droit ?
Jesse Goodman : Je suis là.
Warren Saint Claire : Raccompagne Miranda à la maison.
Jesse Goodman : Entendu.
Monk : Madame Saint Claire, j’aimerai vous poser une question.
Miranda Saint Claire : C’est moi qui vais poser une question : Comment pouvez-vous vous occuper de cette enquête ? On m’a dit que vous étiez hypocondriaque, que vous avez peur de la foule, de l’altitude, du lait et de l’obscurité.
Sharona : Pour le lait, ça va mieux, il a fait beaucoup de progrès à propos du lait.
Miranda Saint Claire : Ah.
Monk : Madame Saint Claire, je, je, je, je sens que vous êtes un peu agacée mais je veux vous dire que si j’ai fait tomber mes clés, c’est parce que je suis préoccupé par une autre affaire, une fille qui a été tuée à Santa Clara. (Montrant la photo de la jeune femme.) Euh, une certaine Nicole Vasques, vous la connaissez ?
Miranda Saint Claire : Non,
Monk : Non.
Miranda Saint Claire : Non.
Monk : (Il interpelle Saint Claire, qui se retourne.) Monsieur, est-ce que vous connaissez Ni, Ni, Nicole Vasques ?
Warren Saint Claire : Non, je devrais.
Monk : Non, non, il n’y a aucune raison. Excusez-moi. (Se rapprochant de nouveau de Miranda.) Madame, si vous pouvez regarder de nouveau, Nicole Vasques.
Miranda Saint Claire : Non, je ne connais personne qui porte ce nom. Mais il y a une chose que je sais, c’est que si mon mari gagne cette élection et devient maire, vous ne travaillerez plus jamais dans cette ville. Allons-y Jesse. (Elle s’en va avec Jesse à ses côtés.)
Monk : (Rangeant la photo.) Tu as l’intention de voter ?
Sharona : Je ne vote jamais, ça ne fait que les encourager. Oh, allez viens on s’en va. Ça me rend malade. (Ils s’en vont vers la voiture de Sharona mais se mettent à courir car il pleut.) Est-ce que tu sais combien vaut son mari ?
Monk : Non.
Sharona : 150 millions de dollars.
Monk : (Donnant les clés à Sharona.) Tiens.
Sharona : On parlait de lui à la radio.
Monk : Ça fait un bon mobile.
Sharona : Ça c’est sûr. (Adrien voit monter Madame Saint Claire ainsi que Jesse.)
Jesse Goodman : Vous voulez vous suicider ?
Miranda Saint Claire : (En souriant.) C’est possible. (Elle boit un verre pendant qu’Adrien continue de la regarder.)

INTÉRIEUR – Dans les locaux de la policeJournée

Adrien et Sharona sont assis et il se met à jouer avec ses clés.

Stottlemeyer : Miranda Saint Claire a appelé le maire en personne. (Il dépose un dossier sur la table.) Adrien, vous ne pourriez pas acheter un autre porte-clés.
Sharona : C’est un cadeau de sa femme, il est irremplaçable.
Disher : (Arrivant vers Leland.) Capitaine, on vient de recevoir le rapport du labo, ce sont des balles à pointes creuses conçues pour se déformer lors de l’impact. (Sharona et Adrien se lèvent et rejoignent Randy et Leland.)
Stottlemeyer : (Lisant le dossier.) On ne peut pas les identifier.
Disher : Non, mais on a eu de la chance, une de ces balles étaient intactes. On a identifié l’arme c’est un fusil Weatherby Fibermark originaire de Grande-Bretagne…
Monk : (Répétant ce que vient de dire Randy.) Grande-Bretagne. Grande-Bretagne, longue portée, le préféré des mercenaires et des groupes paramilitaires.
Disher : Oui, c’est exact, il a raison.
Stottlemeyer : Bon, faites-moi une liste des ventes d’armes et de munitions, s’il vous plaît.
Disher : Oui, monsieur. (Il s’en va.)
Monk : (En haussant la voix.) Pouvez-vous faire une comparaison avec l’affaire Nicole Vasques ?
Stottlemeyer : Qui ?
Sharona : Le meurtre de Santa Clara.
Disher : (Regardant sa montre.) Monsieur, il est dix heures.
Stottlemeyer : Ces affaires n’ont aucun rapport entre elles, Monk. Elle travaillait à la sous-préfecture, il est candidat à la mairie. Elle devait des mois de loyer, il a des maisons dans le monde entier. Elle a été tuée à l’arme blanche, lui, on l’a tiré dessus. Je dois y aller. (Il s’en va.)
Sharona : Est-ce qu’on laisse faire ?
Monk : Ah, ça non.
Sharona : On fait quoi maintenant ?
Monk : Nous allons suivre le pognon. (Se mettant à ricaner.) Hmm, ah, j’ai toujours rêvé de dire ça.

INTÉRIEUR – Dans une écoleDans une salle de classe - Journée

Miranda Saint Claire : (Lisant un livre devant des enfants.) « La reine dit alors au docteur de la cour : vous savez, je suis très inquiète pour la princesse, elle possède toutes les émeraudes et les rubis, toutes les richesses du royaume. » (Pendant ce temps, Adrien tente de se cacher des photographes qui se trouvent dans la salle. Sharona sourit mais Adrien continue de se cacher.) « Mais elle ne rit jamais. Qui pourrait réussir à faire rire la princesse ? Donc, ils firent venir le fou du roi. Le fou du roi comme tout le monde à la cour le savait, était le plus idiot et le plus drôle des fous du roi » (une fille se met à tousser, ce qui ne plaît pas vraiment à Adrien, avec les photographes en plus) « qui ait jamais existé. Il arriva à la cour accompagné d’un bruit de cliquetis et de clochettes. « Ma reine souhaite me voir », dit-il en chantant et en faisant une révérence. « Fou du roi », dit la reine, (Adrien essaye de se cacher comme il peut tandis qu’un jeune garçon touche son nez avec son doigt) « cela fait des semaines que la princesse ne rit plus et devant tous les membres de cette cour, je te demande de lui redonner le sourire. « Quand dois-je commencer ? », demanda-t-il. (Adrien remonte son pull devant son nez pour se protéger) À ce moment-là, la princesse entra et tous les courtisans devinrent silencieux. » (Une jeune fille se met à tousser.) « Je crois que ce serait le moment idéal », dit la reine. Le fou du roi se retourna, (Adrien voit un autre garçon mettre le doigt dans son nez) salua la princesse en s’inclinant devant elle et il se mit à faire des pirouettes. Et quand il s’arrêta, des fleurs apparurent… » (Adrien, n’en pouvant plus, se met à crier en se levant. La cloche se met à sonner.)
Sharona : Est-ce que ça va ?
Monk : Oui, ça va mieux. Comment est-elle ?
Sharona : Je n’en sais rien.
Miranda Saint Claire : (Entrant dans la salle de classe.) Donnez-moi un petit moment s’il vous plaît.
Sharona : La voilà. (Alors que Miranda prend une chaise pour s’assoir.) Vous êtes douée avec les enfants.
Miranda Saint Claire : Oui, c’est facile quand vous-même vous n’en avez pas. Si vous pouviez faire vite, j’ai une soirée de bienfaisance ce soir à Denver.
Monk : (Prenant une petite chaise et la pose en face de Miranda.) Bien sûr, bien sûr, je, je voudrais seulement vous poser quelques questions, madame Saint Claire, pour avoir un complément d’informations. (Sharona lui a donné une lingette pour nettoyer la chaise. Miranda les regarde bizarrement. Il s’assoit difficilement.) Est-ce que vous avez un compte en banque à votre nom ?
Miranda Saint Claire : Non.
Monk : (Se relevant.) Tu devrais peut-être prendre des notes.
Sharona : Non, je m’en rappellerai, ça va aller.
Monk : (Retournant la chaise.) Oui mais prend quand même des notes.
Sharona : Tu crois que je ne vais pas m’en souvenir ?
Monk : (S’asseyant sur le bord de la chaise.) Depuis combien de temps vous et Warren êtes-vous mariés ?
Miranda Saint Claire : Ça fait cinq ans.
Monk : Oh, ça ne doit pas être facile, il est très occupé, (il croise ses bras) et avec cette campagne pour la mairie, je suppose que ça doit être assez stressant. (Il tombe de sa chaise, ce qui agace Sharona.)
Miranda Saint Claire : Vous avez été marié, non ?
Monk : Oui, j’ai été marié.
Miranda Saint Claire : Alors dans ce cas, vous devez savoir que le fait d’être marié est déjà très stressant. C’est une des conséquences du mariage. Une autre question ?
Monk : Oui, euh, est-ce que vous allez voir monsieur Goodman ? (Il est quasiment couché sur la chaise.)
Miranda Saint Claire : Jesse ?
Monk : Jesse.
Miranda Saint Claire : Mais pourquoi cette question ?
Monk : Eh bien, si vous le voyez, dites-lui que, que, que je voudrais qu’il m’appelle parce que je, je, je voudrais, j’aimerai lui parler. En fait, si jamais vous le voyez.
Miranda Saint Claire : Seriez-vous pas en train de m’accuser de quelque chose, monsieur Monk ?
Monk : (Pendant qu’elle se lève.) Je n’en sais rien. Êtes-vous coupable de quelque chose ? (Il semble content d’avoir trouvé la bonne position alors que Miranda se rassoit.)
Miranda Saint Claire : Monsieur Monk, vous me semblez être une personne intelligente en certaines occasions. Warren est le premier homme de ma vie qui ne m’a, qui ne m’a jamais laissé tomber. La semaine dernière, si j’avais pu, j’aurais pris cette balle moi-même. C’est vrai, vous pouvez me croire.
Monk : Madame Saint Claire, je suis tenu de vous écouter, je ne suis pas obligé de vous croire.
Miranda Saint Claire : C’est bon, on a assez discuté. (Elle s’en va alors qu’Adrien se lève avec la chaise sur les fesses.)
Sharona : C’est elle, je n’en ai pas le moindre doute, c’est elle. (Le téléphone se met à sonner, elle répond.) Allô ? Adrien, c’est pour toi. (Elle lui passe le téléphone.)
Monk : (Au téléphone.) Monk à l’appareil.

INTÉRIEUR – Dans le bureau de campagne de Saint Claire - Journée

Jake : Euh, monsieur Monk, c’est Jake du QG de campagne, je crois que j’ai trouvé quelque chose.

INTÉRIEUR – Dans une écoleDans une salle de classe - Journée

Monk : J’arrive tout de suite.
Jake : (Au téléphone.) Écoutez, j’étais sur le point de partir…


INTÉRIEUR – Dans le bureau de campagne de Saint Claire - Journée

Jake : …Mais je peux déposer ce document chez vous dans une demi-heure.

INTÉRIEUR – Dans une écoleDans une salle de classe - Journée

Monk : D’accord, on se retrouve là-bas.

INTÉRIEUR – Dans le bureau de campagne de Saint Claire - Journée

Gavin Lloyd : (Passant devant Jake.) C’est un appel personnel ?
Jake : Oh, non, monsieur.


INTÉRIEUR – Dans une écoleDans une salle de classe - Journée

Monk : Je serai peut-être en retard.

INTÉRIEUR – Dans le bureau de campagne de Saint Claire - Journée

Gavin Lloyd : (Après que Jake ait raccroché, il s’adresse aux gens du QG.) Très bien, mes amis, je vous aime tous beaucoup mais ces enveloppes ne vont certainement pas se remplir toutes seules.

EXTÉRIEUR – Dans la rueJournée

La voiture de Jake est sur la route, le pare-brise sale. Il écoute de la musique et voit un homme venir vers lui pour nettoyer le pare-brise.

Jake : (Dans la voiture.) Non, non, non, pas aujourd’hui. (L’homme se met à nettoyer.) Non, non, je vais le nettoyer, c’est bon. Bon d’accord, allez, vas-y, vas-y. (Il lui donne de la monnaie.) Merci, merci. (L’homme le prend par le col et lui donne un coup de volant. Il rentre dans la voiture et monte dedans. Il démarre et s’en va.)

EXTÉRIEUR – Dans un boisJournée

Des policiers se trouvent dans un endroit boisé à cause d’un accident de voiture. Adrien et Sharona arrivent sur les lieux. La voiture se trouve en contrebas avec Leland et Randy.

Disher : Eh, capitaine, (il se met à glisser mais arrive à revenir près de Leland) capitaine, on a les premiers résultats. C’est probablement un accident, traumatisme important à la tête.
Stottlemeyer : Hmm, hmm, d’accord.
Sharona : (En criant.) Capitaine, capitaine. Est-ce qu’il y a des documents dans la voiture, ou bien un bloc-notes ?
Stottlemeyer : Non.
Sharona : Ils disent qu’ils n’ont rien trouvé. (Adrien lui dit quelque chose à l’oreille.) Capitaine.
Stottlemeyer : Quoi ?
Sharona : Regardez dans sa casquette.
Stottlemeyer : Quoi ?
Sharona : Il avait l’habitude de mettre des trucs dans sa casquette.
Stottlemeyer : Est-ce qu’il a une casquette ?
Disher : Non, on n’a pas retrouvé de casquette.
Stottlemeyer : (En criant.) Non, il ne porte pas de casquette.
Sharona : Ils disent qu’ils n’ont pas trouvé de casquette.
Stottlemeyer : Qu’est-ce que vous faites là-haut ? Venez nous rejoindre, le lieu de l’accident c’est ici.

Sharona parle à voix basse à Adrien qui le fait à son tour.

Monk : Je ne peux pas, je vais salir mes chaussures.
Sharona : (En haussant la voix, elle se met à souffler.) Non, il ne peut pas, il ne porte pas les bonnes chaussures.
Stottlemeyer : (À voix basse.) Il ne peut pas, il ne porte pas les bonne chaussures. (Normalement. Il remonte.) Bien, on n’a plus rien à faire ici. Le légiste a déjà appelé, il a conclu à un accident.
Monk : Non, non, non, non, ça n’a rien à voir avec un accident. Il n’y a pas de trace de freinage sur la route.
Stottlemeyer : (S’énervant.) Elle est mouillée. Vous n’êtes pas le seul à enquêter ici, Monk, j’ai vérifié les traces moi aussi. Il y a souvent des accidents sur cette route, il est arrivé dans ce virage à 130 km à l’heure, ffft, (faisant un signe en direction de la voiture) boom.
Monk : Non, non, c’est une mise en scène, il a été tué quelque part ailleurs.
Stottlemeyer : (Pendant que Randy remonte.) Vous pourriez peut-être me dire où il a été tué, parce que ça nous ferait gagné du temps.
Monk : Un angle de la Cole avenue et de la 17ème.
Stottlemeyer : (Ne le croyant pas, il se met à remonter et rejoint Adrien.) Comment pouvez-vous le savoir ?
Monk : Il devait me retrouver chez moi, il est probablement passé par Cole. Je pense qu’il a été quand il a été au stop de la 17ème rue.
Stottlemeyer : Pourquoi la 17ème ?
Monk : Il y a des SDF à cet endroit et ils nettoient les pare-brises pour se faire un peu d’argent, je suppose que quelqu’un s’est approché de la voiture, il a commencé à nettoyer le pare-brise et ensuite l’a attaqué. (Voulant faire montrer la voiture.) Regardez, on, on voit bien le pare-brise d’ici, le côté conducteur est propre alors que le côté passager est sale.
Stottlemeyer : (À Randy.) Allez regarder le pare-brise s’il vous plaît.
Sharona : (Voyant ce qu’il se passe, elle est contente.) C’est génial, ils te croient. (À un policier.) Excusez-moi officier, je peux vous parler ?
Stottlemeyer : Ce type me désespère.
Sharona : Adrien, cet officier va te ramener chez toi, d’accord. (Se tournant vers le policier.) Merci. Attention à vous, il est armé.
Monk : Où est-ce que tu vas ?
Sharona : (Se dirigeant vers la voiture.) J’ai un rendez-vous, je t’en ai parlé.
Monk : J’ai cru que tu rigolais.
Sharona : Tu as cru que je rigolais ? Quoi, tu ne me crois pas capable d’avoir un rendez-vous ?
Monk : Non, je n’ai pas dit ça.
Sharona : Qu’est-ce qu’il y a d’étonnant à ce que j’ai un rendez-vous ?
Monk : Rien du tout, je suis désolé, seulement on est mardi, c’est le jour de la tourte au
poulet.
Sharona : Oh, ne fais pas le bébé, mon fils de 11 ans est capable de la préparer, alors à plus tard d’accord ? (Elle monte dans sa voiture.)

INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’AdrienSoirée

Monk : (Au téléphone avec Ben, il nettoie une cuillère.) D’accord, oui, oui, doucement, tu peux attendre une seconde. D’accord, ensuite on ajoute les deux, (prenant une tasse où se trouve de la farine) les deux tiers d’une tasse, les deux tiers ?

INTÉRIEUR – Dans l’appartement de SharonaSoirée

Sharona : (S’approchant de Ben.) Benji, à qui est-ce que tu parles, deux minutes, donne-moi ce téléphone.
Benji : Personne.
Sharona : (Prenant le téléphone des mains.) Est-ce c’est toi ? Bon maintenant je raccroche…

INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’AdrienSoirée

Sharona : (Au téléphone.)…et tu ne rappelles pas, Benji doit terminer ses devoirs.
Monk : Ne raccroche pas, non, non, non, Benji, rappelle-moi.

INTÉRIEUR – Dans un restaurantSoirée

Carl : Il a l’air d’être complètement cinglé.
Sharona : Oh, c’est la pire mission que je n’ai jamais eue.
Carl : Ah oui, pourquoi vous restez ?
Sharona : Et bien, parce que c’est aussi le meilleur policier qui soit. Je vis des aventures extraordinaires, je n’arrive pas à croire que je mets des voyous derrière les barreaux. Et j’ai l’impression d’être… comment est-ce qu’elle s’appelle, la fiancée de Superman.
Carl : Oh, Loïs Lane.
Sharona : Je suis Loïs Lane.
Carl : Je vois.
Sharona : Oui c’est vrai. Combien d’infirmières peuvent en dire autant ? Pas beaucoup, pas beaucoup. (Elle se met à rire.)
Carl : Je trouve que ça vous va à ravir.
Sharona : Quoi, cette tenue ?
Carl : Non, ce beau sourire.
Sharona : Oh, merci.

INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’AdrienSoirée

Monk : (Mettant des petits pois sur une pâte à tarte.) Cinq, six,
Journaliste : (Via la télé.) Le passage de l’ouragan a fait de nombreux dégâts mais on ne dénombre aucun blessé.
Monk : Sept, huit.
Journaliste : (Via la télé.) À présent, revenons à l’actualité de votre ville. L’enquête sur la  tentative de meurtre visant monsieur Saint Claire est apparemment au point mort. Nous avons reçu de nouvelles images filmées par un touriste présent sur les lieux.
Monk : Neuf, dix.
Journaliste : (Via la télé.) Je dois vous dire que certaine images peuvent choquer la sensibilité de certains téléspectateurs. (Adrien monte le son car sur les images on entend les coups de feu tirés et cela fait un écho.) Le tireur a touché le garde du corps de Saint Claire victime de coups de feu.

INTÉRIEUR – Dans un restaurantSoirée

Carl : (Levant son verre.) À la modération en toutes choses. (Il touche le verre de Sharona.) Sauf en amour. (Ils se mettent à rire alors qu’Adrien les rejoint.)
Sharona : (Manquant de s’étrangler.) Monk, qu’est-ce que tu viens faire ici ?
Monk : J’ai regardé les nouvelles à la télé, ils ont montré une vidéo de l’affaire Saint Claire, il y a quelque chose dans cette histoire qui ne colle pas.
Carl : Monsieur Monk, je présume. (Il tend la main.)
Monk : Vous devez être Carl, du club de remise en forme.
Carl : (Voyant qu’Adrien ne lui serre pas la main.) Eh bien, vous voulez nous joindre à nous.
Sharona : Non, ce serait dangereux, je crois qu’on sera mieux tous les deux. (Adrien prend une chaise et se met autour de la table.) Monk déteste avoir du monde autour de lui, est-ce que j’ai raison ?
Monk : Je me sens très bien quand tu es là. (Il tente de bien remettre la salière mais Sharona lui enlève la main.) Mon Dieu, est-ce que c’est joli à voir.
Sharona : J’ai oublié… De quoi parlions-nous, Carl ?
Carl : De l’Angleterre.
Sharona : Ah oui, oui, c’est vrai euh, Carl disait que… il me parlait un peu de sa vie en Angleterre, il est diplômé de Oxford.
Monk : Non, sérieusement. (Carl fait oui de la tête.)
Sharona : Il est diplômé magna cum laudi.
Monk : (La reprenant.) Cum laude.
Sharona : Exact, je sais. Aujourd’hui, il a enfin son propre cabinet, il est avocat spécialiste des stars, devine qui il représente. Je peux lui dire ?
Carl : Oui bien sûr.
Sharona : Francis Ford Coppola.
Carl : Oui mais pour une petite affaire. Un magazine a publié des photos de lui où il était saoul, c’était aux Oscars alors on les poursuit pour diffamation.
Sharona : Ah, ce n’est pas idiot.
Monk : Euh, je ne sais pas ce que je dois faire là. Je, je ne suis pas très doué pour ça. D’accord, cet homme te ment, Sharona. Il n’est pas avocat.
Carl : (N’en croyant pas ses oreilles.) Quoi ?
Monk : Oxford ne donne pas le magna cum laude et une photo c’est une atteinte à la vie privée, et non une diffamation. (Voyant la réaction de Sharona.) J’aurais dû me taire. Oubliez ce que je viens de dire, c’est sans importance Carl. (Voyant le plat sur la table.) Eh bien, ça a l’air, qu’est-ce que, qu’est-ce que c’est au juste ?

EXTÉRIEUR – Dans la rueSoirée

Monk : Qu’est-ce que j’aurais dû faire ? Laissez cet homme te mentir.
Sharona : Oui, oui, c’était un premier rendez-vous. (En criant.) Taxi ! Tout le monde embellit toujours la vérité, c’est dans la nature humaine, que veux-tu ? Tu crois que je lui ai parlé de Benji ou de cet été que j’ai passé à danser à Atlantic City ? Non.
Monk : Quelle sorte de danse ?
Sharona : (Après qu’Adrien lui ait souri.) Ça suffit, cette fois j’en ai marre. Je démissionne.
Monk : Encore une fois !
Sharona : Non, non, je te parle sérieusement. Demain, ma sœur viendra chercher mes affaires.
Monk : D’accord, tu vas revenir et tu le sais très bien.
Sharona : Non, ne me dit pas ce que je vais faire. Est-ce que tu crois tout savoir ? Et bien crois-le ou non, tu ne me connais pas si bien que ça.
Monk : D’accord, si l’on allait se mettre au chaud.
Sharona : Non, non, c’est trop tard. Écoute, j’ai des responsabilités à assumer. J’ai un enfant. Et j’ai besoin de trouver un travail normal, je n’ai pas envie de devenir complètement cinglé.
Monk : Comme moi. Comme moi. (Sharona monte dans le taxi.) Bien, je ne t’oublierai jamais.
Sharona : Tu n’oublies jamais rien de toute façon. (Au chauffeur.) 28ème rue…

La voiture s’en va laissant Adrien sur place, il ne sait pas quoi faire. Il marche dans les rues et traverse une rue pour retourner chez lui.

 INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Adrien - Soirée

Il ouvre la porte et entre. Il allume la lumière et va vers son bureau avec un carton dans les bras. Il regarde une feuille sur l’enquête de la disparition de sa femme et prend des notes. Il regarde la voiture calcinée. Le journal titre : « La femme de l’inspecteur a été tuée » ou encore « L’affaire Monk n’est pas éclaircie ». Il regarde également les photos où se trouvent ce qu’il reste de la voiture qui est en pièces détachées. « Aucun lien avec d’autres suspects », encore un titre de journal. Il se frotte les yeux de fatigue et semble sur le point de pleurer.

FLASH-BACK

INTÉRIEUR – Dans la maison des MonkJournée

Trudi est allongée sur le lit en train de dormir lorsqu’elle se réveille et sourit à son mari.

 

OPENING SCENE

An apartment is the first scene we ever witness the detective Adrian Monk doing his thing, standing in his hospital booties to keep the floor pristine – in fact so is everyone there. He stands there like putting on a show for the attending cops, looking around the room of the murder victim – who is still lying on her stomach on the floor in a pool of blood – Nicole Vasques. He looks up and down trying to size up what he sees. The cops are breathless with anticipation, and there is tension in the air…when finally Mr. Monk at last speaks…

MONK: The stove…
COP: The stove. Over here. It's in the kitchen.
MONK: No, I mean my stove. I think I left it on.
SHARONA: It's okay. I, uh, checked it as we were leaving.
MONK: Are you sure? Did you turn the knob?
SHARONA: The stove. Yeah.
MONK: The little knob, though?

His attending nurse and friend, Sharona Fleming looks mildly embarrassed. A part of her wishes he could once forget the insignificant details for the more important ones at hand. But, she knows that will never happen.

SHARONA: I turned all the knobs. The stove is off, Adrian.
COP: Excuse me, sir, we believe it was a burglary gone sour. She walked in, she surprised him, he panicked…
MONK: No, no. This was no burglary
COP: It wasn't?
MONK: He tried to make it look like one, but this guy was cold as ice. - He wore her slippers to avoid leaving shoe prints - not something your neighborhood crackhead is prone to do…
SHARONA: Adrian. Adrian! [ Claps Hands ]
MONK: He was in here. He was waiting.
COP: Waiting for what?
MONK: You know, for her. He was here at least an hour. He was smoking. You can still smell it on the curtains.
MONK: [ Sniffs ] Menthols. Salems. Possibly Newports.
COP: Maybe she was the smoker.
MONK: No. No, she was a Dutch Calvinist. They don't smoke. They consider their bodies to be a holy - a holy chalice of - sorry, I'm having trouble concentrating, because I think I smell gas.
MONK: Did you hear the click? You gotta hear the click, not just feel the click. Hear it.
MONK: Anyway, uh, after he killed Miss, uh –
COP: Nicole Vasques, 25.
MONK: Yeah, Miss Vasques, he - he hung around. He was, uh, looking for something.
COP: He was looking for what?
MONK: I don't know. He checked something on her computer. He could have erased a file.
COP: Anything else?
MONK: Yes, he's tall. -  Because sometimes it goes out.
SHARONA: The pilot light is fine.
MONK: Do you remember the last time it almost went out?
SHARONA: Do you want me to drive back to the city and check?
MONK: No, no, no.
SHARONA: Is that what you're telling me to do?
MONK: Would you? Could you? Um - That would be great.
SHARONA: Oh, excuse me, gentlemen. Just one second, okay?

One of the cops looks at the head cop in confusion, and whispers something to him.

OTHER COP: Who is she?
COP: Just his nurse.
SHARONA: Forget about the damn stove, okay? You are on a job here. You're a private consultant.
MONK: I know, but I smelled it and I think –
SHARONA: You gotta shut up. The department thinks you're nuts. You're never gonna get reinstated, you're never gonna get hired again, and we are both gonna be unemployed. Do you understand the importance of what I am saying?  Now, pull your twisted self together, concentrate and be brilliant. You're brilliant!
COP: Excuse me, sir, but how do you know all of that? I mean, about the computer –
MONK: It's patently obvious, isn't it? There are no prints on the keyboard, not even hers. Why? He used it. He wiped them clean.
COP: Right. And you said that he was tall.
MONK: The victim's short, maybe 5'4''. Look at the chair. It's lowered almost all the way.
COP: Wow! We've been here all morning, and nobody even noticed that!

Sharona smiles proudly at her boss as Adrian shrugs and grins back. It’s as if he’s saying ‘They’re easily impressed!’ It’s a cute moment.

COP: Sir, if you can stick around for a bit, the coroner's on his way.
MONK: No, I'm sorry. I gotta go. I'm pretty sure I smell gas.
SHARONA: I’m sorry, gentlemen. You know where to reach us.
OTHER COP: So that’s the famous Adrian Monk?
ANOTHER COP: Yeah, the living legend.
COP: If you call that living!

OPENING CREDITS – With Adrian doing a voice over

Adrian Monk’s apartment.

Adrian is boiling his toothbrush and counting the strokes as he examines himself in his bathroom mirror. He’s just wearing a white undershirt, and getting started for the day. He has an appointment with his psychiatrist, Dr. Charles Kroger.

MONK: 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40! Doc, I'm feeling great. Dr. Kroger - I'm doing great, Dr. Kroger!

Adrian is vacumning the ceiling of his house, he is rearranging his closet where practically all his shirts and suits are identical. He examines the police officer’s uniform there – it’s his, neatly wrapped and not touched since he last used it. He glances briefly at a picture of his wife in the hall, Trudy Monk – who died tragically in a car bomb explosion.

Now Adrian is standing in front of a full length mirror and admiring himself as he pulls out a tiny container of dental floss, he continues to pep talk himself as he goes about his routine.

MONK: You can't - you can't sweat the small stuff. Just keep going with the flow. It's a new me. It's a whole new me. And thanks to you - I owe it all to you. I feel like I'm back in the saddle. Took your advice, Doc. I'm going with the flow.

SCENE CHANGE

Dr. Kroger’s beautiful, Japanese-inspired offices. The interior has lofted ceilings, smoky-gray walls and two chairs facing the tall windows where we can see a fountain and a small meditation garden beyond. Adrian sits across from his doctor on the right.

KROGER: So...going with the flow?

Both men laugh as they seem to remember their previous discussions.

 

KROGER: Good. Good for you.
MONK: Yeah, in Santa Clara. I have an old friend there who's a second lieutenant...and... called me in.
KROGER: Well, how'd that make you feel? I mean, you know, being called in?
MONK: It feels great. It feels like old times. Back in the saddle.
KROGER: Well, do you think you're ready to go back full time??
MONK: Definitely! Absolutely! Do you think I'm ready? That's - that's the question…
KROGER: Are you okay?
MONK: Yeah, I'm fine.
KROGER: You keep looking at that pillow.
KROGER: How are you sleeping? Are you still having those dreams?
MONK: Well, Trudy and I were married for seven years. It would be weird if I - if I never dreamt about her, right? You're testing me, aren't you? You - you left it like that on purpose.
KROGER: Did I?
MONK: Okay. Okay. Yeah, so, anyway, um, I've - I've been feeling - Excuse me.

He can’t take the pressure anymore and just has to straighten the pillow…which he does as he runs across the room, leaning on the sofa and tackling the pillow. Dr. Kroger just watches him silently and in shock.

MONK: Hold it. That - That one's just -

Now he begins fiddling with a completely new pillow until he’s satisfied. Standing up, he twitches a bit, straightens his flower display briefly on a nearby coffee table before returning to his chair once more. Dr. Kroger just looks on speechless. Adrian sits down like nothing is wrong.

MONK: There. Then, uh - OK. No big deal. Where were we?

SCENE CHANGE

Warren St. Claire is giving a campaign speech outside in front of the local museum to a responsive crowd. The high platform is blanketed by bright red, white and blue balloons on one side and there is a band playing to get the crowd excited. Sitting behind Warren is his wife and his aides. Including Gavin Lloyd directing workers on how best to make the candidate look good on stage, and making sure it all runs smoothly. The crowd cheers and applauds.

WARREN: You people sound like you're ready for a change. Am I right, or am I right?
GAVIN: The band doesn't start playing until the balloons go, okay, right?
WARREN: San Francisco has a simple decision to make.
GAVIN: Wait for my cue.
WARREN: Do we tread water, or do we move ahead? But, hell, that's all right.
GAVIN: Hey, how we doing?
MIRANDA: I'm getting lockjaw, Gavin. When can I stop smiling?
WARREN: As my old man used to say...
MIRANDA: I've seen Sacramento, Gavin. It's hardly the promised land.
GAVIN: Forget Sacramento. I'm talking about the White House.
WARREN: Just remember, if you vote for me - you're getting two mayors for the price of one. My wife, Miranda.
WARREN: I'm not just talking the talk. I'm ready to walk the walk. Are you ready to walk with me?
CROWD: Yeah!

Suddenly, there are shots heard from nearby and everyone screams. On stage, Jason Ronstadt, the mayor elect’s bodyguard is hit and he goes down. Everyone dives for cover, Warren shields his wife and hides off stage as bodyguards go into defense mode. Gavin assists them by running to the edge of the stage and pointing up to the nearby hotel. As he does, a photographer snaps a picture of him.

GAVIN: He's up there! Up there!

Camera shutter clicks and then we see a shot of the next morning’s paper – Gavin is on the cover.

SCENE CHANGE

The office of Captain Leland Stottlemeyer of the San Francisco Police Department. The phone hasn’t stopped ringing all morning, and the stress is getting to him. He looks up as his chief officer, Lieutenant Randy Disher comes running in. He’s a young officer with a keen appreciation of his captain’s skills. You can just sense it.

STOTTLEMEYER: Okay, I'll call you back. I'll call you back.
DISHER: Not yet. Just rah-rah stuff. He will not be silenced. He will not be intimidated.
STOTTLEMEYER: He will be blaming us soon enough. Everybody does sooner or later. We gotta make a statement too. Is the press here? Who's here?
DISHER: The girl from channel 3.
STOTTLEMEYER: The pretty one?
DISHER: No, the other one.
STOTTLEMEYER: It's okay.
DISHER: Good. Who do you want on camera?
STOTTLEMEYER: Me. I'll do it. I think it'll reassure people to see me taking point.
DISHER: Yes, sir.
STOTTLEMEYER: Anything on the shooter? Say yes!
DISHER: The forensic boys are still on site, but nothing so far.

The door opens then and in walks Sheldon Burger, a man that works directly for the mayor’s office. He looks more like his accountant than one of his main staffers. He doesn’t look pleased and seems pensive.

STOTTLEMEYER: Oh, Sheldon Burger, who let you off your leash?
BURGER: I just came from the hospital. Bodyguard didn't make it. Mayor's on his way back from Sacramento. Look, I don't have to tell you, Captain. We're on a bus to hell. If we don't slam dunk this…
STOTTLEMEYER: I understand.
BURGER: It's gonna look like we're not trying.
STOTTLEMEYER: I'm not an idiot, Sheldon! I've got every available man on the case.
BURGER: No, you don't. Mayor wants you to bring in your old friend…
STOTTLEMEYER: Monk?!

SCENE CHANGE

The busy streets of San Francisco. Sharona is driving along in her slightly older-model stationwagon, animatedly talking to Adrian while she does and not paying full attention to the road. Adrian can’t help but notice this salient point and looks ready to jump from the car if necessary. He’s frantically waving his arms as he watches the traffic buzz by him. He looks on the verge of a hernia. A horn blares.

MONK: Bus! Bus! Bus!
SHARONA: I still can't believe this. The mayor asked for you personally!
MONK: There's a bus on the right!
SHARONA: Oh, this is great. This is gonna get you back on the force.
MONK: I already have a job, remember? The girl in Santa Clara? Merging! Merging! Everybody's mer -
SHARONA: You want to drive?! You want to drive?!
MONK: What lane are you in??
SHARONA: I'll sit there and yell and point and drive you nuts, because you’re driving me nuts, Adrian!
MONK: Sorry. It's red! It's red! Come on, it's red!

Sharona’s tires screech.

SCENE CHANGE

A conference center. There is a gathering of reporters outside the tall, modern building that glows with the sunshine coming in through the huge windows lining every wall. Stottlemeyer and Disher are awaiting the arrival of Sharona and Adrian as they want to brief them before going in to meet with the mayor elect and his staff. Sharona is chatting on the phone as she runs in the front door with Adrian.

SHARONA: Be cool. No, not today. You can't today.
DISHER: Look who's here - the defective detective.
STOTTLEMEYER: Hello, Monk!
MONK: Captain.
DISHER: Sharona.
SHARONA: Hi.
STOTTLEMEYER: You look good! Dr. Kroger says you've been getting out some.
SHARONA: Oh, he is really doing great. I can't even keep up with him. Thanks.
STOTTLEMEYER: Excellent. The candidate is waiting for us upstairs. I wanted to make this crystal clear…you're here because the mayor thinks you can walk on water, but you're a civilian now, Monk. When I'm in there, I talk. You say nothing, understand? Look, Monk, when I took your badge three years ago, I told you nothing would give me more pleasure than to see you reinstated, and I meant that. But you're obviously not ready.
MONK: Is that you talking or the uniform?
STOTTLEMEYER: l am the uniform, Monk! You didn't understand that back when I was your watch commander.
MONK: …And I'm sure you and Karen will work things out.
STOTTLEMEYER: What did you say?
MONK: You and your wife - you're having some problems.
STOTTLEMEYER: What are you talking about? Karen and I are fine. We're 100%!
MONK: Yes, sir. My mistake. Um, never been happier to be wrong.
STOTTLEMEYER: Hey, Monk, come here!  How did you know that?
MONK: You missed a spot shaving. Karen would have caught that. And your necktie - she always ties it for you. She used that double slipknot. Conclusion - you dressed yourself.
MONK: And, uh, the Ramada Inn cup. Send her some... roses maybe.
STOTTLEMEYER: When we get in there, you don't say anything!

SCENE CHANGE

Interior of the large conference room. Surrounding the long conference table are much of Warren St. Clair’s staff and his wife. The captain, Disher, Sharona and Adrian are also in attendance. Adrian is standing near a large chart of the constituancy of San Francisco marked off with tacks on a map. As he listens to the conversation, he begins straighten up papers and soon starts fiddling with the chart itself. Gavin is animated as he starts to pace around the room.

GAVIN: We're four points behind with ten days to go. I am not putting my man in a box!
STOTTLEMEYER: Nobody wants to put anybody in a box, Mr. Lloyd. All we want to do is limit your public appearances...and not announce your schedule in advance.
GAVIN: The mayor would love that! Maybe we should move the whole campaign and run it from the basement!
WARREN: Gavin, that's not fair. The captain's just doing his job.
STOTTLEMEYER: Mr. St. Claire, can you think of anybody who might wish you harm? A disgruntled employee?
MIRANDA: Or an ex-wife. Or a union official. I know a couple of ex-business partners who no longer send us Christmas cards. You boys have your work cut out for you!
WARREN: A man who hasn't made any enemies hasn't done squat!

Another one of Warren’s staff speaks up, his name is Jesse Goodman, he’s a good friend of Warren and Miranda. As they are going about introductions, Adrian starts rearranging the pins on the chart by colors at the top, row by row – no one notices…

JESSE: Warren, you're sure you want to go through with this? After yesterday, no one would blame you if you quit.
STOTTLEMEYER: Excuse me. We haven't been introduced. I'm sorry. Who are you?
JESSE: Uh, Jesse Goodman. I work upstairs. Senior vice president/concerned friend.
WARREN: I couldn't make this run ifJesse wasn't upstairs minding the store.

Warren looks up to see his wife going for some liquor on a nearby metal tray. She picks up the glass decanter and serves herself a drink.

WARREN: Baby… Do you need that?
MIRANDA: Yes, I do! Somebody tried to kill my husband yesterday right in front of me.

Suddenly, the captain sees what’s happening with Adrian and the tacks and sees his career going out the window. Miranda and the others notice it too.

STOTTLEMEYER: [ WHISPERS ] Monk!
MIRANDA: Excuse me! What - what are you doing?!

Gavin panics and runs over to the board to salvage what he can before Adrian totally destroys all his work.

GAVIN: Oh, my God! Excuse me! That's color coded by voting precinct. It took me three weeks to set this up.
MONK: Sorry...
STOTTLEMEYER: [ WHISPERS ] Monk!
MIRANDA: What department are you with?!
STOTTLEMEYER: Ma'am, this is Adrian Monk. He's no longer with our department. He's here as a private consultant.
MONK: I'll put them all back the way they were.
GAVIN: No, you can’t – you can’t possibly no where every one goes!
SHARONA: Yes, he can!

Adrian grabs a hold of the chart and now both he and Gavin are wrestling it for supremacy.

MONK: It won't take too long. It'd take one second.

Sharona senses the worst and begs for him to let go, screaming across the room.

SHARONA: Adrian, let go of the board!

The moment he does, there is the inevitable – a flurry of multi-colored tacks sprinkle everywhere on top of the nearby table. Miranda looks shocked, Sharona covers her mouth and Stottlemeyer sees his future disappear.

SCENE CHANGE – MOMENTS LATER

Same scene, but this time we observe everyone seated back at the table. We catch a glimpse of Adrian Monk’s hand reaching into a nearby bowl for some tacks as he methodically begins placing them back on the chart. The others talk about him, but he doesn’t hear a word they say…it’s almost like he’s not in the room.

GAVIN: Captain, you said he's no longer with the department?
STOTTLEMEYER: He was given a 315. Psychological discharge.
DISHER: It's a temporary suspension.
SHARONA: It's a temporary suspension. Psychological discharge.
MIRANDA: Someone tries to kill my husband, and you send in Rain Man?
STOTTLEMEYER: Ma’am, having Adrian Monk assist us on the case is an indication of just how seriously we are taking this case.
GAVIN: Is he, uh – ?
SHARONA: No, no. Um, it's a form of anxiety disorder. A severe case like this is usually triggered by a single traumatic incident. His wife was murdered four years ago - a car bomb.
MONK: There!

Gavin comes closer and can’t understand how he did it – but he did it, all back in the right place.

GAVIN: Unbelievable!
MONK: Wait!

Adrian moves a couple pieces around and then, he’s happy.

MONK: There. Now I'd like to see...where the shots were fired from.

SCENE CHANGE

Inside the hotel, a vacant room that looks under renovation. The police are investigating every corner of the room, it’s well lit as Adrian Monk goes around to soak up the clues. He holds out his hand and sizes up the situation. The captain looks at him, and begins following his footsteps in awe. Randy, Sharona and a female police officer are observing from the open doorway.

FEMALE COP: What's he doing?
SHARONA: I love this part. He does this Zen, Sherlock Holmes thing.
MONK: He used a drawstring to steady his shot. I've seen it before in the field manual...for the Green Berets, Special Forces.
STOTTLEMEYER: It's possible…
MONK: Captain, could you grab this? It'll just take a minute. Hold this up like a rifle!
STOTTLEMEYER: Right.
MONK: How tall are you?
STOTTLEMEYER: 6’0".
MONK: No, really...
STOTTLEMEYER 5'11''.
MONK: Our guy was taller - 6'3'', maybe 6'4'', just like Santa Clara.
STOTTLEMEYER: Just like what?
MONK: The homicide in Santa Clara. We've been consulting on it.
STOTTLEMEYER: I read about that. It's a completely different M.O. You think there's a connection because this guy might be tall? Lieutenant, get the Warriors on the line! I want to talk to Antawn Jamison, see if he's got an alibi for Thursday morning.
MONK: Captain, do you know the percentage of men over 6'3''?
STOTTLEMEYER: No. Do you?
MONK: Maybe 0.5. The odds of two men in this city in that category, committing premeditated murder within two days of each other are astronomical.
STOTTLEMEYER: All because of a twisted venetian-blind cord? Monk, that's a stretch, even for you.
MONK: That and he wore slippers. …And he smokes Newports.
STOTTLEMEYER: This isn't police work! This - this is vaudeville!
MONK: He's already killed two – two…

As he starts to debate it further, he casually leans over and glances out the window. The moment he does, he realizes how far up he really is. His knees turn to jello as he grabs the window sill for support. Sharona runs to his side and moves her arm around his waist to steady him. She walks quickly past the frustrated captain and his lieutenant as they walk quickly out of the room, their arms around one another.

SCENE CHANGE

Gavin Lloyd’s main offices for the Warren St. Clair campaign. It’s buzzing with activity, there are people on phones making calls, computers everywhere and banners and posters lining every wall. Amongst these people is Jake, one of the volunteers showing Adrian and Sharona over to his computer.

JAKE: Oh, right here. Yes. Oh. Uh, so, um, V- A- S- ?
SHARONA: Q-U-E-S- Nicole Vasques!
JAKE: I don't know her, but that doesn't mean anything. I've only been here a couple days. But let's see.
JAKE: Well, she's not a volunteer. And she's not on staff. Sorry.
MONK: Jake, my name's Adrian Monk. Here's my card. If you think of anything, you give me a call.
JAKE: Okay, sure.

SCENE CHANGE

Inside a local cathedral. There is a funeral taking place for Jason Ronstadt. His family and friends are there, as well as Warren St. Clair’s group. In the pews sit Miranda and Jesse, listening to the services. Warren is up front giving a heartfelt eulogy. Up in the balcony section, Adrian and Sharona are observing the ceremony. Outside, the church bells toll. Jason is laid out in an ornate coffin up at the front of the church.

WARREN: Well - what does a man say about a friend who took a bullet that was meant for him? When I heard Jason had passed...
SHARONA: This guy is too good to be true.
MONK: Maybe he's a decent man. Isn't that possible?
WARREN: And then, I talked to Risa, Jason's mother, and she reminded me her son was no quitter.
SHARONA: You know what I think? I think he did it.
MONK: Who?
SHARONA: St. Claire. You can't buy this kind of publicity!
WARREN: See it through, or why begin at all.
MONK: I think this case and the girl in Santa Clara...are connected somehow.

As Adrian talks, he begins rifling through his pockets for something.

SHARONA: So who?
MONK: Someone who knew them both. Someone, uh –

Sharona notices what he’s doing as he gets more and more frantic.

SHARONA: What are you doing?
MONK: Do you have my keys? I can't find my keys. Did you put them in your bag?
SHARONA: I don't touch your keys, 'cause if I touch your keys, you'd freak out! Calm down!

She tries to hold down his arms as he begins flailing away, but its not doing much good. Meanwhile below, Miranda spies him and nudges Jesse to look above him to where there is a power struggle taking place.

WARREN: John Donne said, ""The democracy of death- '"
SHARONA: Adrian, just stop it! Just a second!
WARREN: Everyone who knew Jason remembers him and loves him. Let's remember Jason as he was.
MONK: I got them. Okay. I got them right here. Okay. Such a relief, you know?

Adrian begins to casually twirl them on the end of his finger. As to be expected, they fly up into the air and neatly fall into Jason Ronstadt’s open coffin below. They are lying next to the dead man’s hand. Sharona covers her eyes. Adrian peers over the edge of the balcony, all we see is his frantic face.

WARREN: In a few seconds, we will be closing the casket...

Adrian nearly jumps over the side of the balcony after them until Sharona reaches over to restrain him. He’s making a scene.

SHARONA: Adrian, it's okay. We'll make new ones. Just relax - it's okay!
MONK: It's the key chain. The key chain - it was Trudy's.

Adrian tries to reach across Sharona for a nearby paperclip off of one of the church flyers. Sharona bats his hand away in frustration.

MONK: Just give it to me!
SHARONA: No!
WARREN: Jason showed up every Sunday -

Finally, Adrian goes ahead and ignores her complaints, grabbing the flyer. She shoots him a dirty look.

SHARONA: You are going straight to hell!
MONK: I am in hell!

Now, Adrian retrieves his handy container of dental floss from his pocket, Sharona gives him another angered look. He pauses and goes back to work - like MacGyver – he makes a little fishing rod out of it, preparing to rescue his keychain below. Sharona can’t look at him, she’s humiliated.

WARREN: May his loving spirit live forever...why don't we take a moment and meditate silently?

Everyone lowers their eyes in the congregation. As they do, we see the little floss descend in front of us with Adrian’s trusty makeshift paperclip. Slowly it descends into the casket. Adrian manuevers it around until with success it hooks on to something – unfortunately that something is Jason Ronstadt’s cufflink.

WARREN: Now... old friend...we turn and salute you one last time.

Everyone stands and raises their hands towards the coffin in salute. Suddenly, Adrian jerks the floss up and so it appears Jason has just raised his own arm to do to the same to the onlookers. Several women scream and gasps are heard. A family member nearly faints.

SCENE CHANGE

Moments later outside of the church. Several angry family and friends leave. Miranda appears on her husband, Warren’s arm. Jesse is at their side.

JESSE: We gotta pull the car around. He's ready to go.

Suddenly, Adrian jumps outside the door, possibly being chased by an irrate relative shaking her purse at him.

WOMAN: You should be ashamed of yourself!

Miranda looks up and sees him standing off to the side.
MIRANDA: Do you lie awake at night...thinking of ways to disrupt my husband's campaign?
MONK: No, ma’am – I lie awake trying not to think at all.
WARREN: Now, Miranda – it will be alright. Hell, for a minute, I thought I had a new campaign slogan: ""Vote for St. Claire. He can raise the dead.'' Where's my boy?
JESSE: Here, sir!
WARREN: Make sure Miranda gets home.
JESSE: Of course.
MONK: Mrs. St. Claire, a couple of questions.
MIRANDA: Let me ask you a question. How can you be expected to help my husband?! I hear you’re afraid of heights, crowds... and milk.
SHARONA: We're working on the milk. He's making good progress on milk.
MIRANDA: Ah…
MONK: Mrs. St. Claire, I - I sense that you're a little upset, but I can tell you why I dropped my keys. I've been a bit preoccupied with another case. A girl was murdered in Santa Clara. Uh, a Nicole Vasques. Did you know her?
MIRANDA: No!

So Adrian tries a different tact, he runs after Warren St. Claire and gets his attention. He shows him the picture of Nicole as well. There are reporters hovering around St. Clair. He answers Adrian’s questions while smiling to them.

MONK: Sir?
WARREN: …No. No.
MONK: Sir, did you know her? Uh, Nicole Vasques?
WARREN: Uh, no. Should I?
MONK: ...No. No reason you should.…Excuse me.
MIRANDA: Jesse…
MONK: Ma'am, if you could take another look. Nicole Vasques…
MIRANDA: I don't know anyone by that name. What I do know is if my husband is elected mayor, you will never work in this town again!
SHARONA: Let's go…
MONK: Are you registered to vote?
SHARONA: I never vote. It only encourages them. Ugh! Let's get out of here. She makes me sick!

As they return back to her Volvo, Adrian hesitates and watches Miranda sitting cozy like with Jesse, sipping champagne and giggling. Almost like they are toasting an event. He begins to wonder about her motives.

The sky opens up and it begins to rain. Sharona takes out her umbrella and they run off for her car.

MONK: Do you know how much she’s worth?
SHARONA: No.
MONK: $150 million.
SHARONA: Here!
MONK: They were talking about it on the radio...that's a lot of motive.
SHARONA: Yes, it is. Are you trying to kill yourself?
ADRIAN: Maybe.

SCENE CHANGE

Back at the SFPD Precinct. Adrian and Sharona are sitting in chairs next to one of the offices in the middle of the station’s busy workroom. The phones are ringing, several plain-clothed officers are going about their business. Sharona’s hair is down and it looks like the rain got the better of it, Adrian sits nervously next to her. He casually starts playing with his keys, before Sharona puts her hand on his arm to stop him. In walks Stottlemeyer eyeing the pair warily.

STOTTLEMEYER: Miranda St. Claire called the mayor personally. You couldn't just buy another key chain?
SHARONA: Trudy gave it to him. It's irreplaceable!
DISHER: Captain, we just got the forensic report back. Yeah, but we caught a lucky break. One was still intact. They I.D.'d the weapon. It's a Weatherby Fibermark rifle,
MONK: …Which is British -
DISHER: …It's British.
MONK: Long-range, preferred by mercenaries and paramilitary groups.
DISHER: That's right. He's right.
STOTTLEMEYER: Well, start a list of weapons and/or ammunitions sales.
DISHER: Yes, sir.
MONK: Could you check that against Nicole Vasques??
DISHER: ...Who?
SHARONA: The homicide in Santa Clara.
DISHER: Sir, your 10:00?
STOTTLEMEYER: The cases don't overlap, Monk. She worked for the DMV. He was a candidate for mayor. She was behind on her rent, he has houses all over the world. He was stabbed. She was shot. Let it go.

The captain walks out, instead of following, Adrian and Sharona run out a side door.

SHARONA: Are we gonna let it go?
MONK: Hell, no!
SHARONA: What are we gonna do now?
MONK: We're gonna follow the money!

He does a little cheer and squares his shoulders.

MONK: Mmmhhh! Awhhh! l've always wanted to say that!

SCENE CHANGE

At a kindergarten, Miranda St. Claire is reading to the kids a fairytale. It’s primarily a publicity stunt, cameras and people circle the kids sitting on the floor around Miranda’s feet. Adrian and Sharona are watching at a safe distance. Adrian is off by himself, sandwiched between a reporter and another person. He observes the kids coughing and sneezing around him to great consternation.

MIRANDA: ""The queen said to the royal doctor, I'm so worried about the princess. She has all the emeralds and rubies and riches...""

Adrian notices another kid coughing nearby and tries to move back into the crowd out of the direct germ air space. Sharona is smiling at some of the cops near her and then, she spots Adrian, but she’s too far away to help him.

MIRANDA: "'…in the kingdom, but she never laughs. ‘Who can make the princess laugh?' They called the courtjester.""

Some more kids start coughing. Adrian, in fear, does the only thing he can. He takes the sweater he’s wearing and lifts it up over his nose, buttoning it to protect himself. He takes a seat near the wall, right next to a little blonde-haired kid.

MIRANDA: ""The court jester, as everyone knew, was the silliest and funniest court jester that ever there was. With a jingle and a jangle, he rolled into the court. 'Jester,' said the queen, the princess has forgotten how to laugh!’ 'When shall I start?' he asked.""

Adrian looks over at the little boy beside him, his eyes grow wide with fear as the little boy begins to pick his nose. He is voiceless to stop him.

MIRANDA: "'Just then, the princess entered the court, and everyone fell silent. 'Now is as good a time as any,' she said.'"

More kids start coughing.

MIRANDA: ""The jester turned and greeted the princess, and he bowed, he rolled end over end, and when he stopped, flowers appeared in his - ''

Suddenly, the little boy lifts his snotty finger up to his mouth. Adrian jumps up in horror, shielding his eyes and banging into a child’s painting tacked to the wall behind him. It falls on him.

MONK: AAH!

SCENE CHANGE

Sharona gives Adrian a wipe and he swipes his brow and throat with it. He’s calmed down considerably now after the terrifying kid incident. They stand in front of children’s desks. The room is quiet now, everyone has left. But, Miranda St. Clair comes in from a side door. She doesn’t look too pleased to be there. The school bell rings. 

SHARONA: Are you okay?
MONK: Yeah, I'm better. - Where is she?
SHARONA: I don't know.
MONK : Just give me a moment, please. There she is. Hey, you're great with the kids.
MIRANDA: Yeah, well, it's easy when you don't have any of your own. Let's get this over with. I have a fundraiser in Denver tonight.
MONK : Sure. Sure. I, uh, only have... a couple of questions, Mrs. St. Claire. Just basic...  background stuff... really. Uh, do you have any bank accounts in your own name?
MIRANDA : No.
MONK : Do you wanna maybe take some notes here?
SHARONA : No, I'll remember it.
MONK : Yeah, it's probably better to write it down.
SHARONA : You don't think I can remember?
MONK : How long have you, uh, and Warren been married?
MIRANDA : Five years.
MONK : Must be tough. He's so busy, and now he's running for mayor. I would think that would be kind of... kind of stressful.
MIRANDA : You've been married, right?
MONK : Yes, uh, I have.
MIRANDA : Then I don't have to tell you every marriage is stressful. That's why they call it "marriage." Is there anything else?
MONK : Yeah. Are you, uh, are you going to be seeing Mr. Goodman later?
MIRANDA : Jesse?
MONK : Jesse.
MIRANDA : Why do you ask?
MONK : Well, if you see him, you know, uh, just... would you tell him to call me? Because I just... I'd love to talk to him. And, you know, if you see him.
MIRANDA : Are you accusing me of something, Mr. Monk?
MONK : I don't know.  Are you guilty of something?
MIRANDA : You seem like an intelligent person. On occasion. Warren is the first man in my life that never gave up on me. Last week, if I could have, I would have taken that bullet myself. You have to believe me.
MONK : Mrs. St. Claire, I have to listen to you. I don't have to believe you.
MIRANDA : I'm leaving now.
SHARONA : There's no doubt in  my mind that witch did it. (at phone) Hello? Adrian, it's for you. Okay?
MONK : Yeah, this is Monk.
JAKE : Mr. Monk, it's Jake from the St. Claire campaign. I think I found something.
MONK : I'll be right there.
JAKE : Actually, I was about to leave. I can drop it off. I'll be there in a halfhour.
MONK : Good. I'll meet you there.
GAVIN : That a personal call?
MONK : I may be a little late.
GAVIN : All right, my beautiful people, I love every one of you, but these  envelopes will not get stuffed by themselves.

Later

JAKE : No, no, no, no. No, no, no, no! No, thanks. No, not today! Come on, I just cleaned it!  Come on! All right. Fine, fine. That's fine.

SCENE CHANGE

A park in the rain. Stottlemeyer and Disher are examining clues of a jake's car that has apparently run off the side of the road. Adrian and Sharona are standing on top of the hillside, they refuse to come down to talk to the captain who is barely able to stand and Disher using a rope not to fall down the side to the parking lot below.

DISHER : Hey, Captain. Captain. Captain, we got the preliminary. Probable accident... severe blunt trauma to the head.
STOTTELMEYER : Okay.
SHARONA : Captain? Captain? Are there any documents in the car, like a notebook?
SHARONA : Captain?
STOTTELMEYER : What?
SHARONA : Check his hat.
STOTTELMEYER : What?
SHARONA : He used to carry things in his hat.
STOTTELMEYER : Was there a hat?
DISHER : They didn't pull anything.
SHARONA: [ SHOUTING ] He wasn't wearing a hat!
STOTTLEMEYER: What are you doing? Come on down! The accident scene's down here!

She talks to Adrian who whispers something in her ear. Stottlemeyer is obviously growing frustrated of playing Monk games.

SHARONA: [ SHOUTING ] He's not wearing the right shoes today…
STOTTLEMEYER: Not wearing the right shoes today. The port authority's calling it an accident. It's a single-car accident.
MONK: No, no. No, this was no accident. There's no skid marks on the road.
STOTTLEMEYER: It's wet! You're not the only detective here, Monk! I checked for skid marks. It happens all the time on this hill. You hit this curve at 85, 90 miles an hour. Ftt! Boom!
MONK: No. No, this was staged. He was killed somewhere else.
STOTTLEMEYER: Maybe you could tell me where this murder took place? That would be very helpful.
MONK: Cole Avenue and 17 th Street.
STOTTLEMEYER: How could you possibly know that?
MONK: We were meeting at my house. He probably took Cole. I'm thinking he was killed at that stop sign on 17 th Street.
STOTTLEMEYER: Why 17 th?
MONK: There's a homeless shelter there. I'm thinking somebody approached the car, started washing the window and then attacked him. You can see the windshield even better from here.
STOTTLEMEYER: Go check the windshield.
SHARONA: Go, Adrian. Excuse me, Officer.
STOTTLEMEYER: Son of a bitch!
SHARONA: Adrian, this officer is gonna drive you home, okay? Thank you. Behave yourself!. He's armed.
MONK: Why? Where you going?
SHARONA: I have a date. I told you about it.
MONK: Oh, I thought you were joking.
SHARONA: You thought I was joking? Why? You don't think I could possibly have a date?
MONK: No, I didn't mean that.
SHARONA: What is so funny about me dating, Adrian?
MONK: Nothing. Sorry. It's just - it's Tuesday. It's chicken potpie night.
SHARONA: Don't be such a baby! My 11-year-old kid can bake a chicken potpie. I'll see you later, okay?

SCENE CHANGE

Inside Adrian Monk’s apartment. He has a small TV going on his kitchen counter and is half watching it while talking to someone on the phone. His hands are cloaked in rubber gloves and he’s wearing a blue apron as he is getting set to prepare his dinner. Benjy is on the other end.

MONK: Okay. Okay. Slow down. Slow down one second. All right, then you said 2/3 of a cup - 2/3 -

We see Sharona’s apartment, Benjy is on a computer in the living room, suddenly his mom – ready for her night on the town, comes up and takes the phone from his hand.

SHARONA: Who are you on the phone with?
BENJY: No one.
SHARONA: Give me the phone.
SHARONA: Monk, is that you? Okay, I'm hanging up now. And don't call back. Benjy's got homework. Lots of it.
MONK: Don't hang up!! No! Benjy, call me back!

SCENE CHANGE

Interior of a fancy restaurant. Sharona is there with her date, Carl. They are discussing her frustration working with Adrian Monk. She looks animated as they chat over a glass of white wine and pleasant music plays in behind them.

CARL: He sounds certifiable.
SHARONA: Ohh. It's the worst job I ever had.
CARL: Yeah? So why don't you quit?
SHARONA: Well, because it's also the best job I ever had. I'm having adventures. I can't believe it. I'm putting bad guys behind bars. I feel like, um - what is her name? Superman's girlfriend…
CARL: Oh, Lois Lane!
SHARONA: I mean, how many practical nurses can say that? Not many.
CARL: You see, that looks so fine on you.
SHARONA: What, the dress?
CARL :The smile.
SHARONA : Oh. Thank you.

MONK :  Five... six... seven... eight... nine... ten.
TV ; We have some new footage of the event that was taken by a tourist. I should warn you, some of this is very graphic. Make way for the mayor!

CARL : To moderation in all things, hmm? Except love.
MONK : Hey.
SHARONA : Monk, what are you doing here?
MONK : I was watching the news. There was a videotape of the St. Claire thing. Something about it just does not add up.
CARL : Mr. Monk, I presume?
MONK : You must be Carl from the health club.
CARL : Well, uh, why don't you join us?
SHARONA : No, he shouldn't. You know, two's company, three's a crowd, and Monk hates crowds, don't you?
MONK : I feel okay when you're around. Boy, this is nice, isn't it?
SHARONA : I forgot. What were we talking about?
CARL : England.
SHARONA : Oh, my God, that's right. Um, Carl said that, uh, he was talking about living in England. He was a Rhodes Scholar.
MONK : No kidding!
SHARONA : Yeah. He graduated magna cum laude.
MONK : Cum laud.
SHARONA : Right. I know. And now he has a private practice. He's an entertainment lawyer. Guess who he represents. Can I tell him?
CARL : Yeah, sure.
SHARONA : Francis Ford Coppola.
CARL : Yeah, but it's no big deal. A tabloid wrote something about him... that, you know, he was drunk at the Oscars, so now we're suing them for slander.
MONK : I don't know what to do here. I'm no good at this. Okay. This man is lying to you. He's not a lawyer.
CARL : What?
MONK : Oxford doesn't have a magna cum laud, and you sue a newspaper for libel, not slander. I'll just shut up. Forget I said anything. It's no big deal, Carl. Well, that looks... What the hell is that? 

Later

MONK : What should I have done? Just let him lie to you?
SHARONA : Yes. Yes. It was a first date. Taxi! Everybody embellishes their resume. It's called "human nature." Do you think I told him about Benjy? About that summer I spent dancing in Atlantic City? No.
MONK : What kind of dancing?
SHARONA : I can't do this anymore. I quit.
MONK : Not again.
SHARONA : No. No. I mean it this time. I'm sending my sister over for my stuff.
MONK : You know you're just gonna come back.
SHARONA : Don't tell me what I'm gonna do. You think you know everything? Believe it or not, you don't know me that well.
MONK : All right. Let's just go back inside.
SHARONA : No. No. It's too late. Look... I have responsibilities now. I got a kid. And I think I have to find a normal job... before I go completely crazy.
MONK : Like me. Like me? Well, I'll never forget you.
SHARONA : You never forget anything. Valencia and 28th.

 

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fairgirl  (03.10.2020 à 01:01)

J'ai décidé de visionner l'intégrale de Monk. Je connais déjà beaucoup d'épisode mais je m'aperçois que j'en ai loupé quelques-uns et que je ne les ai jamais vraiment regardé dans l'ordre.

Ce pilot est assez surprenant, je crois que je ne l'avais jamais vu. Ce qui me choque le plus c'est l'antipathie de Stottlemeyer envers Monk, ça a tellement changé depuis...

En tout cas, très bon premier épisode avec une enquête solide.

stephiet  (05.11.2018 à 09:12)

Monk est une super série que je recommande à tout le monde.

Contributeurs

Merci aux 5 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

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